L’intersyndicale reste unie dans le temps
Beaucoup d’observateurs pensaient que les syndicats feraient front commun sur le début du mouvement. Mais, l’absence de volonté du gouvernement de vouloir négocier avec eux alors qu’il a laissé les débats s’enliser au sein de l’Assemblée nationale n’a fait que renforcer la volonté des différentes confédérations de rester unies. Ainsi, comme l’avait déjà annoncé le 11 février dernier l’ensemble des organisations syndicales représentatives de la RATP qui ont elles aussi appelé à un mouvement reconductible, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF se sont mis d’accord pour durcir le mouvement.
Par conséquent, l’ensemble des syndicats de l’entreprise publique s’était réuni pour envisager la possibilité d’un mouvement reconductible unitaire mercredi 22 février. La CGT et SUD militaient pour, mais l’UNSA et la CFDT avaient fait savoir qu’elles souhaitaient consulter leurs adhérents d’abord. L’UNSA a appelé, dès vendredi 24 dans un communiqué, à «reconduire le mouvement après le 7 mars». Le deuxième syndicat de la SNCF «analysera dès le 7 mars et chaque jour le taux de grévistes à la SNCF (…), mais également au niveau interprofessionnel, pour décider des suites à donner à ce mouvement », a-t-il précisé.
Le rôle central de la CFDT dans cette union sacrée
En effet, la CFDT a dévoilé les résultats d’une consultation lancée au cours du week-end auprès de ses adhérents. On a alors appris lundi dernier que «plus de 80 % sont favorables à une grève reconductible». D’autres corps de métiers sont concernés: les éboueurs sont également appelés par leur fédération CGT à se mettre en grève reconductible à partir du 7 mars tout comme les livreurs des plates-formes l’ont été par la CGT-Transports. La CGT organise une consultation au sein des différentes fédérations le jeudi 2 mars. À l’initiative de la CGT-Cheminots, qui doit se réunir avec les autres fédérations professionnelles de la CGT actives dans le mouvement (chimie, énergie, ports et docks), la centrale de Montreuil dit préparer la journée «France à l’arrêt» du 7 mars et des jours suivants.
Le débat sur la réforme des retraites a été entamé à l’Assemblée nationale, est actuellement examiné par le Sénat, puis reviendra devant les députés qui auront finalement le dernier mot s’agissant du processus parlementaire.
Des aménagements au projet de loi sont certes nécessaires, relatifs aux carrières longues et/ou difficiles, pénibles, à l’application aux femmes etc. Le gouvernement a tendance à porter des assouplissements, tenant en partie en compte les revendications exposées durant les manifestations passées.
Mettre la France à l’arrêt complet le 7 mars prochain avec, en outre, la menace d’une grève reconductible, ne feront qu’affaiblir considérablement l’économie du pays, et toucheront les travailleurs manifestants qui se verront amputés d’une partie de leur salaire. Les 3/4 des Français sont opposés au projet actuel. Le gouvernement en a conscience.
Donc, pour l’instant, il me semble plus judicieux de reporter la menace du 7 mars à plus tard, avant le moment où le gouvernement présentera le nouveau projet de loi qui, je l’espère, aura tenu compte de l’avis final des parlementaires, et aura apporté des modifications acceptables par une majorité des Français.
de toute façon, Olivier Dussopt, le ministre du Travail, a annoncé mercredi 22 février qu’un décret visant à mettre fin au versement des indemnités chômage en cas d’abandon de poste serait publié fin mars, tout ça pour court-circuiter les velléités de gréve ! syndicats au courant et qui n’ont rien dit, bien sur ! à suivre………..
Je ne comprends pas cette loi pour ne plus indemniser en cas d’abandon de poste. C’est déjà le cas en 1989. Je l’ai déjà vécu. On défonce les portes ouvertes.
Un retour à l’action comme en Mai 68 pour virer Macron et ses sbires, j’adhère!!! Dommage que les forces de l’ordre se mettront du coté du gouvernement plutôt que de l’Etat qui est représenté par le peuple Français. Si ça dégénère il risque d’y avoir des blessés voire des morts des deux coté alors qu’eux aussi font partis du Peuple et ne sont pas considérés par nos gouvernements qui les lâche dés que quelque chose ce produit dans leurs rangs.