Rayon fruits et légumes d'un supermarché ©Pexels
Une répercussion très lourde pour les consommateurs
Le délégué général de la FCD a indiqué au micro de France info mardi dernier que «Les négociations sont terminées pour les PME largement françaises». Il précise que ces hausses ne seront pas effectives immédiatement mais qu’elles vont s’étaler d’ici l’été: «Ces hausses vont s’étaler dans le temps jusqu’à l’été, au fur et à mesure du renouvellement des stocks». Ces augmentations tarifaires vont s’ajouter à l’inflation des produits de consommation alimentaire qui sera proche des 15%. Cette inflation va concerner la quasi totalité des produits des quotidiens en particulier «les produits alimentaires, certains produits de droguerie, de parfumerie et d’hygiène».
Par conséquent, quelles seront les solutions pour que les Français soient le moins impactés possible? Selon la FCD, si «toutes les enseignes vont devoir répercuter ces hausses», elles vont devoir le faire «de manière responsable». Si l’exécutif n’arrive pas, et n’arrivera certainement pas, à mettre en place son panier anti-inflation, il faudra attendre des gestes de la grande distribution pour amortir le choc. Jacques Creyssel annonce donc qu’«on va essayer au maximum, avec des opérations promotionnelles, de lutter contre l’inflation et limiter ces hausses mais ces hausses seront indispensables».
Des négociations plus difficiles avec les grandes marques
Ce n’est pas faute pour Michel-Édouard Leclerc d’avoir tiré la sonnette d’alarme dès la rentrée de septembre et d’avoir alerté les pouvoirs publics sur ce qui est en train de se passer aujourd’hui. En effet, si des hausses sont compréhensibles chez certaines PME, les gros de l’industrie agroalimentaire profite du contexte pour faire exploser leurs marges sans aucune justification.
Ainsi, on peut citer «Nestlé, Unilever et Coca», qui «font des bénéfices gigantesques, autour de 12-15% de marge nette et qui, malgré cela, ne veulent absolument pas participer à l’effort» réclamé par le gouvernement. Toutefois, la FCD reconnaît qu’il existe «peu » de moyens coercitifs pour peser sur ces grands industriels: Ils savent très bien qu’ils ont des produits considérés comme indispensables, que si ces produits ne sont pas disponibles dans nos rayons le client va changer de magasin pour les retrouver». Il ne reste donc plus qu’au consommateur de se tourner vers d’autres marques de même qualité et moins chères.
