Elle ajoute d’ailleurs que «le rendez-vous» avec la Première ministre mercredi «risque d’être très rapide». Pour elle, il n‘y a rien à négocier tant que le gouvernement ne fera pas machine arrière sur la réforme en l’état. Toutefois, face à une telle radicalité, il n’est pas sûr que l’intersyndicale réponde présente et que la CGT ne fasse pas cavalier seul.
Sophie Binet veut imposer sa marque
Si on attendait plutôt Marie Buisson, issue de l’équipe du précédent patron de la centrale de Montreuil, ou Céline Verzeletti, c’est Sophie Binet, jusqu’alors secrétaire générale de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (Ugict), c‘est à dire le syndicat des cadres de la CGT, qui a remporté l’élection. Sur France Inter, lundi 3 avril, elle a immédiatement averti qu’«il n’y a pas d’autre sortie de crise que le retrait de la réforme» des retraites. Cette élection est intervenue quelques jours avant la rencontre avec Élisabeth Borne mercredi où elle recevra l’intersyndicale et où, surtout, Philippe Martinez avait voté pour une médiation pour sortir de la crise lié à ce dossier.
Ce ne sera pas la ligne suivie par Sophie Binet qui, ayant la lourde tâche de rassembler tous les courants de la CGT autour d’elle, souhaite commencer par apaiser la ligne dure de la centrale. Pour elle, «le rendez-vous risque d’être très rapide. On ne peut pas parler d’autres sujets tant qu’on ne retire pas cette réforme, le gouvernement doit le comprendre». Et elle précise bien, tendant la main ainsi à ses deux rivales, que «toutes les organisations syndicales sont unies par la même détermination à gagner, c’est à dire à obtenir le retrait de ce projet de loi. Elle ajoutera que «c’est le mandat que m’a donné ce congrès de la CGT donc moi, je continuerai comme cela».
Une nouvelle lutte commence pour la CGT
On l’aura compris, le durcissement du discours va entraîner un durcissement du mouvement alors que les manifestants étaient de moins en moins nombreux lors des derniers rassemblements. À la proposition de Laurent Berger, patron de la CFDT, de mettre «en suspens» le report de l’âge légal de départ à la retraite et de lancer une «médiation» avec Matignon, Binet répondra: «Je ne crois pas à la pause, quand on suspend, c’est qu’on retire». Tout est dit!
Bonjour,
Je croyais à une petite intelligence de la part à M Bineta, aucune proposition de sa part, comment créer un bon climat,
Génération trop aisé pour comprendre la bas social.