Industrie pharmaceutique: Macron plaide pour relocaliser la production de médicaments en France

Macron voudrait qu’au moins 50 médicaments soient produits en France rapidement dont 25 dès les prochaines semaines. Il s’agit ainsi de diminuer notre dépendance face aux États producteurs comme la Chine.

Renforcer la souveraineté industrielle dans le milieu pharmaceutique

L’Élysée a prévu une suite de visites sur différents sites toute cette semaine jusqu’à lundi prochain. Accompagné du ministre du travail, Olivier Dussopt, du ministre de la santé, François Braun, et du ministre de l’industrie, Roland Lescure, le président de la République s’est rendu à Champagne pour une visite du laboratoire pharmaceutique Aguettant. Comme cela a été constaté dès la pandémie liée au Covid, de nombreux médicaments, des plus courants aux plus essentiels, sont venus à manquer dans les pharmacies de France. On pense ainsi au paracétamol, aux antibiotiques, aux anticancéreux comme aux antiépileptiques pour ne citer qu’eux.

Durant son discours, Macron a révélé qu’une étude BVA, réalisée pour France Assos Santé en mars 2023, a mis en avant que 37 % des Français avaient été confrontés à des pénuries en pharmacie. En effet, notre pays dépend à hauteur de 60 % à 80 % des importations, en particulier de la Chine, pour la production de médicaments dits matures (antibiotiques, produits d’anesthésie, etc.). On constate que ce chiffre grimpe à 95 % pour les biomédicaments. Ainsi, afin de lutter contre ces pénuries, une liste de 281 médicaments dits «critiques», dont la production est susceptible d’être relocalisée, a été remise à François Braun à la mi-mai.

Sécuriser les chaînes d’approvisionnement

Le chef de l’État a communiqué une liste de 450 médicaments pour lesquels une «sécurisation des chaînes d’approvisionnement» sera prioritaire, «par une relocalisation ou par une plus grande diversification des fournisseurs». Macron a insisté sur le fait que nous ne pouvons plus avoir de «faiblesses» parlant des molécules présentées comme «essentielles». Par conséquent, 25 d’entre eux «verront leur production relocalisée ou augmenter significativement (…) dans les semaines à venir» a indiqué le président de la République.