En effet, le coût des dégâts s’est élevé à un milliard d’euros, en partie à la charge des assureurs et en partie pris en charge par l’État, c’est à dire l’argent public. Dans un discours prononcé à la Sorbonne le 26 octobre, Élisabeth Borne a voulu déployer deux types d’actions: la réponse sécuritaire mais aussi des mesures sociales.
Une force d’action républicaine sera créée
Ces équipes pluridisciplinaires qui mêleront des policiers, des magistrats et des travailleurs sociaux doivent «concentrer dans un quartier» des moyens «en matière de sécurité». Elle ajoute qu’ils devront aussi répondre de façon «judiciaire, éducative ou sociale». Courant décembre, les premiers déploiements auront lieu à Maubeuge, en partie détruite par les incendies lors des émeutes, à Valence et à Besançon. On notera qu’aucun recrutement n’est prévu mais qu’il s’agit de redéploiements de personnels en poste.
La responsabilité financière ses parents de mineurs délinquants
La cheffe du gouvernement a confirmé une promesse du président de la République qui disait qu’il «fallait parvenir à sanctionner financièrement et facilement les familles». Ainsi, il est précisé que les parents de mineurs délinquants devront régler la facture des dommages causés par leurs enfants. Le ministre de la Justice veut aller plus loin et «contraindre à des travaux d’intérêt général les parents de délinquants qui ne respectent pas leurs obligations légales». Toutefois, Dupont-Moretti ne parle que de stages de citoyenneté et non pas de peine de prison ni d’expulsion du territoire pour les familles étrangères ou ayant la double nationalité.
Un placement dans des centres fermés
Le garde des Sceaux, qui a cité une étude montrant que 29% des émeutiers avaient évoqué «l’effet de groupe» pour justifier leurs actes, souhaitent des mesures de placement pour que «le gamin ne se laisse pas contaminer». Le garde des Sceaux veut donc pouvoir «placer des jeunes dans des centres fermés la journée pour faire des stages». Il a aussi dit vouloir «choper les gamins» pour un «placement de nuit» de 21h à 6h et «imposer un déferrement rapide».
Renforcer les pouvoirs de la police municipale
Darmanin a annoncé la possibilité pour les villes dotées de police municipale que cette dernière soit en mesure de réaliser des actes «jusqu’ici réservés à la police nationale». Toutefois, ces prérogatives nouvelles ne pourront être déclenchées par la volonté du maire.