Néanmoins, si depuis quelques années, le statut d’«humoriste» permet bien des écarts, on remarque que, parfois, ceux-ci sont signalés. Pourtant, il n’y a pas de sanctions immédiates mais une saisine de l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel français. Beaucoup de journalistes s’interrogent ainsi sur la différence de traitement entre Gaspard Proust, catalogué à droite, et obligé de changer de radio à chaque chronique et d’autres, s’affirmant de gauche, n’ayant jamais la moindre sanction.
Un «malaise» au sein de la direction de France Inter et de Radio France
La directrice de France Inter, Adèle Van Reeth, a annoncé que l’Arcom, l’Autorité de régulation de l’audiovisuel et du numérique, «est saisie à la suite d’une chronique diffusée sur France Inter» dimanche dans l’émission de Charline Vanhoenacker. Elle aura pour but d’instruire «cette séquence», a-t-elle annoncé sur X (Twitter). Ici, il est reproché une sortie de Guillaume Meurice à propos du Premier ministre israélien suggérant une idée de «déguisement pour faire peur» à l’occasion d’Halloween. L’«humoriste» a évoqué un «déguisement Netanyahou», «une sorte de nazi mais sans prépuce». Cette chronique de Guillaume Meurice sur France Inter a été dénoncée comme antisémite et l’Arcom veut éviter tout dérapage dans les médias sur la situation au Proche-Orient.
Aucun sanction pour le moment, la séquence toujours présente sur le site de la radio
Adèle Van Reeth a exprimé son «malaise» estimant «ce choix des mots (…) particulièrement malvenu», dans une réponse à la médiatrice de Radio France, saisie par des auditeurs. Selon la directrice de France Inter, «cette phrase n’est en aucune façon représentative du travail quotidien de la rédaction de France Inter, qui s’efforce de couvrir le conflit israélo-palestinien de manière (…) équilibrée, ni de la ligne éditoriale de la chaîne qui lutte contre l’antisémitisme, le racisme et toutes les formes de discrimination». Elle a ajouté que «pour beaucoup, une limite a été franchie: non pas celle du droit, qu’il reste à établir, mais celle du respect et de la dignité». Cependant, on notera que les collègues de Meurice sur le plateau de l’émission riaient à tue-tête et que personne n’a fait la moindre réflexion. Il est à noter aussi, qu’au moment où nous écrivons cet article, la séquence est toujours disponible sur le site de France Inter et sur celui du principal intéressé.
Excellent au moins on peut se marrer 😉