Accusé de négationnisme, Abdelali Mamoun ira jusqu’à demander: «Pourquoi on n’en parle pas de ces actes antisémites ? Où sont ces 1.200 actes antisémites ? J’aimerais bien qu’on les dévoile, pour que nous puissions être véritablement solidaires et sensibles à cette question». Surpris par ces propos, dont se désolidarisent les instances de la Grande Mosquée de Paris, Gérald Darmanin a décidé de publier le détails des actes antisémites recensés en France depuis le 7 octobre.
Les propos d’Abdelali Mamoun l’ont amené à être accusé de négationnisme
Quand Apolline de Malherbe lui demande alors s’il pense que les chiffres sont faux ou exagérés, il répondra: «Je ne dis pas que les chiffres sont faux, mais ils ne sont pas dévoilés, apparents. J’aurais voulu qu’on dise que telle synagogue ou tel cimetière a été profané, que tel individu de confession juive a été agressé ou a subi des menaces». L’imam de la Grande Mosquée de Paris a estimé n’avoir «pas suffisamment d’informations qui clarifient la question de tous ces actes antisémites. On nous donne ces chiffres mais on ne nous explique pas ce qu’il y a».
Mais il lui ait surtout surtout reproché de minimiser les faits les plus graves. Par exemple, concernant les chants nazis dans le métro parisien, il assénera que «ce sont des enfants. Ils sont dans une attitude puérile, ils ne se rendent pas compte de la gravité de ce qu’ils font. Il faut relativiser. Je n’excuse pas, j’explique simplement qu’il y a des comportements qui émanent de personnes responsables, qui ont toute leur tête, et d’autres qui émanent de jeunes qui sont dans la provocation, dans le jeu». Devant de telles déclarations, la Grande Mosquée de Paris a publié un communiqué pour expliquer qu’elle «s’inscrivait en faux contre les propos tenus par Monsieur Abdelali Mamoun». Et de souligner que «l’imam Abdelali Mamoun n’est pas le porte-parole de la Grande Mosquée de Paris et qu’il s’exprime dans les médias à titre personnel».
Le ministre de l’Intérieur a répondu à Abdelali Mamoun
Dans un post sur X publié peu après l’interview de l’imam, Gérald Darmanin a dénoncé «les insinuations très choquantes» de l’imam qui participent à «la minimisation des actes antisémites qui touchent la France». Ainsi, le ministre de l’Intérieur a donné «le détail des actes antireligieux connus du ministère de l’Intérieur depuis le début de l’année». À propos des actes antisémites, il a pointé du doigt les «tags, affiches, banderoles», les «menaces» mais surtout «les coups et blessures» ayant fréquemment lieu à l’égard des Français de confession juive.
Ces déclarations seraient elles un début de déstabilisation du ministère de l’intérieur et de son ministre, par les plus radicaux des musulmans ? Par ces temps tendus, c’est jeter de l’huile sur le feu.
Par ailleurs, au rédacteur de cet article, qui écrit « Mais il lui ait surtout reproché… », ce n’est pas le verbe avoir (il lui ait) que vous devez utiliser, mais le verbe être « il lui est surtout reproché ». Une relecture de vos articles avant publication semble nécessaire.