Et d’ajouter qu’il semble s’agir «d’une attaque isolée dont nous devons déterminer les raisons». L’assaillant, qui n’est pas qualifié de terroriste au moment où nous écrivons ces lignes, a été stoppé grâce au courage d’un jeune homme qui a réussi à le désarmer et à faciliter l’arrestation de l’assaillant. Toutefois, cette agression a entraîné des scènes de chaos dans la capitale irlandaise avec une population qui brandissait des pancartes où il était écrit «Irish Lives Matter», «les vies irlandaises comptent».
L’agresseur n’a pas encore été formellement identifié
La police irlandaise s’est contentée de dire qu’il s’agit d’un homme d’une cinquantaine d’années. Des sources, non vérifiées pour l’instant, ont rapidement évoqué la nationalité algérienne de l’assaillant. Des médias en ligne parlent même d’un «réfugié». Cependant, il n’en fallait pas plus pour embraser la rue irlandaise. Le soir-même, des incidents ont éclaté quand des centaines de personnes sont descendues dans les rues avec des pancartes «Irish Lives Matter». La télévision publique RTE a aussi expliqué que les manifestants s’en étaient pris au force de l’ordre. Les scènes les plus violentes ont eu lieu dans le centre-ville près de Parnell Square. Des tirs de mortiers d’artifice et des jets de projectile ont visé les policiers. Puis, les manifestations vont se répandre dans toute la ville.
Les médias et la police pris pour cible
Selon RTE, la foule se serait montrée véhémente envers «les médias mainstream». «Des Irlandais sont attaqués par ces ordures (des étrangers, selon le discours des manifestants, NDLR)», aurait lancé un individu durant cette émeute. Le commissaire Drew Harris, responsable de la police, a d’ailleurs évoqué devant des journalistes une «faction de hooligans dingues mus par une idéologie d’extrême droite», déplorant des «rumeurs» et «insinuations» répandues «à des fins malveillantes». Sur les réseaux sociaux , certains internautes prêtent aux manifestants une volonté d’«opposition aux politiques d’immigration» du pays, quand d’autres les qualifient de «révoltés». Si les réactions politiques ont été nombreuses, elles n’ont concerné que l’attaque de l’école primaire et pas les manifestations qui s’en sont suivies.