Si de nombreuses associations attendent des réponses sur ces points, le collectif «Pas de bébé à la consigne» s’intéresse plus particulièrement au fait de savoir où va l’argent public et comment il est dépensé par ces structures. Julie Marty-Pichon, porte-parole du collectif estime que «le système dans lequel on est produit de la maltraitance».
Une commission d’enquête saluée par les associations
Julie Marty-Pichon ne cache pas sa satisfaction de voir les parlementaires s’emparer de ce sujet. «C’est la première fois que des parlementaires se mobilisent, que ça devient un vrai sujet d’orientation politique forte. C’est tant mieux» a déclaré la porte-parle du collectif. Et d’ajouter «On attend de pouvoir enfin savoir où l’argent public est dépensé dans les grands groupes privés». Elle en profitera pour rappeler que «ces structures sont financées majoritairement par l’État, par la Cnaf». Le collectif estime que «cet argent public n’est pas là pour que les entreprises fassent du profit sur le dos de l’accueil des bébés».
Un rapport alarmant de l’Inspection générale des affaires sociales
Pour rappel, l’IGAS avait été missionnée par l’exécutif après qu’un bébé de 11 mois ait trouvé la mort dans une crèche privée de Lyon en 2022. Julie Marty-Pichon indique qu’«on est face à une maltraitance institutionnelle». Elle assénera que «c’est parce qu’on ne nous donne pas les moyens de faire qu’on en arrive aux dérives dans lesquelles on est». Pour le collectif, ce «problème systémique» est le résultat d’une marchandisation de la petite enfance. La porte-parole dira que «depuis 20 ans, le secteur de la petite enfance est devenu un marché». «Quand vous savez que des entreprises de crèches font des marges de l’ordre de 6 à 7%, on se demande si on est dans le travail social ou si on est dans la rentabilité». Et de conclure: «ce qu’on apprend en formation est à mille lieux de ce qu’on retrouve ensuite sur le terrain».
« Julie Marty-Pichon ne cache pas sa satisfaction de voir les parlementaires s’emparer de ce sujet. «C’est la première fois que des parlementaires se mobilisent, que ça devient un vrai sujet d’orientation politique forte ».
Ce sujet d’orientation politique forte, semble avoir été oublié ou négligé par notre Président.
Quelles sont les personnes qui pensent que ces structures l’intéressent ?
Il n’y a pas grand risque qu’il ait à les utiliser. Que mamie veille quand même au grain, plusieurs de nos présidents ont appréciés des jeunes montures, au point de nous faire prendre en charge, pour certain, le fruit de leurs ébats, pour d’autres, apprécier l’échange leur ancien modèle contre un nouveau plus récent et performant, donc méfiance.