En Espagne, dès 16 ans, le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez a voté une loi permettant le changement d’identité de genre sur simple déclaration à la mairie par l’adolescent. Au Canada, un enfant, même très jeune, peut être retiré à sa famille si celle-ci s’oppose à sa «transition». En France, il s’agit bien de changement de sexe des mineurs. Après la publication de nombreuses études sur les risques psychologiques et physiques de tels traitements, les sénateurs LR ont décidé de publier un rapport afin de rendre ce changement impossible avant la majorité.
«Un des plus grands scandales éthiques de l’histoire de la médecine»
Parmi les auteurs du rapport, Jacqueline Eustache-Brinio, élue LR du Val d’Oise, a pointé un «phénomène qui explose» sous «l’influence woke des États-Unis» et des «réseaux sociaux». Les sénateurs dénoncent «l’un des plus grands scandales éthiques de l’histoire de la médecine». Dans une étude dévoilée lundi 18 mars par le magazine Le Point, les élus Les Républicains veulent interdire la «transition sexuelle chez les mineurs». La sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio expliquera à nos confrères de BFMTV que son groupe s’est appuyé sur ses chiffres fournis par la Haute Autorité de Santé qui montrent que «les séjours hospitaliers pour ‘transsexualisme’ ont triplé entre 2011 et 2020, passant de 536 à 1.615».
Rendre impossible le changement de sexe avant la majorité
Une des préconisations majeures du rapport est de rendre inaccessible aux mineurs les opérations chirurgicales ou les traitements hormonaux, comme les bloqueurs de puberté. Les LR souhaitent déposer un projet de loi en ce sens «avant l’été». Pour l’élue du Val d’Oise, «on naît homme ou on naît femme. Après, quand on est adulte, on fait ce qu’on veut de son corps». Elle plaide aussi pour une meilleure prise en charge pédopsychiatrique des mineurs «qui ne sentent pas en accord avec leur sexe de naissance».
Face à elle, les associations pro-transexuelles sont déjà prêtes à en découdre. Béatrice Denaes, co-présidente de Trans Santé France, expliquera que les bloqueurs de puberté peuvent «sauver» certains adolescents ou pré-adolescents. Anaïs Perrin-Prevelle, de l’association OUTrans, est vent debout contre cette proposition du Sénat. «À partir du moment où on n’acceptera plus d’accompagner les mineurs trans, y compris dans les transitions médicales quand ils ou elles en ont besoin, on aura un risque de suicide délirant et une augmentation des risques de santé mentale» dira-t-elle Cette dernière omettra de citer les chiffres des suicides et des jeunes souffrant de lourds troubles psychiatriques après leur «transition».