Si cette décision a provoqué la colère de la rédaction du quotidien, elle a profondément indignée la classe politique. Cela vient s’ajouter au rachat par Bernard Arnault, président de LVMH, très proche de l’Élysée aussi, du Parisien, dans une très grande discrétion, et de Paris Match, il y a quelques semaines. De plus, Saadé, président de CMA CGM, vient de racheter la branche média du groupe Altice dont BFM et RMC. Cette situation relance le débat sur l’indépendance des médias.
«Des promesses d’indépendance piétinées»
La sanction est sévère. Au lendemain de la visite de Macron à Marseille, la Provence titrait en première page: «Il (le président de la République, NDLR) est parti et nous, on est toujours là…», reprenant les mots d’un habitant d’un quartier visé par l’opération «Place nette». Le vendredi suivant, Gabriel d’Harcourt, directeur de la publication, présente les plus plates excuses du quotidien, engageant ainsi tous les journalistes de la rédaction, pour cette «Une» qui pouvait suggérer «que nous donnions complaisamment la parole à des trafiquants de drogue décidés à narguer l’autorité publique». Dans la foulée, le directeur de la rédaction, Aurélien Vers, sera suspendu. Les rédactions de La Provence et de La Tribune, propriétés de Rodolphe Saadé, ont dénoncé une «ingérence inadmissible», celles de BFM et de RMC sont très inquiètes.
Une commission d’enquête pour CNews qui refuse de plier
Il existe encore quelques médias indépendants, dont l’Info au Quotidien, mais pour combien de temps? Quand on voit l’acharnement déployé contre nos confrères de CNews qui disposent de la puissance financière de Vincent Bolloré, il est légitime de s’interroger sur le temps qu’il reste aux quelques médias qui ne sont pas dirigés par l’Élysée. Pour le député DVD Julien Aubert, il estimera que cette affaire révèle bien que «toute la presse» doit être libre, au-delà de CNews. Cette situation risque de redistribuer les cartes sur «la pluralité dans la presse» défendue par le commission parlementaire créée spécialement pour démanteler la chaîne d’information du groupe Canal Plus.
vous êtes surpris ? relisez votre ( euh leur ) « histoire de France » et d’ailleurs. Diviser pour régner et tuer le poète qui dit la vérité !
Mais nous sommes responsables de ce qui nous arrive ! Nous sommes complices !
Tous les moyens sont bons pour juguler la presse qui ne fait pas partie des nettoyeurs d’arrières trains du pouvoir en macronie. Espérons que le retour de bâton sera à la hauteur des sanctions présentes.
C’est sûr Cnews dérange le gouvernement et la bien pensance des gauchos qui ont mainmise sur les médias ….
Au moins sur Cnews l’information est traité de façon factuel.