Selon lui, ces opérations se font «en catimini» sans jamais avertir les élus des villes concernées. L’édile précisera qu’il s’agit pour la capitale de faire «place nette» avant le début des Jeux olympiques. Il a comptabilisé au moins 500 migrants illégaux transférés dans sa ville sur les derniers mois. Le transport est effectué par cars de 35 à 50 personnes à chaque voyage.
Une action frappée «du sceau du secret d’État»
Lors de cette conférence de presse, donnée lundi dernier, Serge Grouard n’a pas mâché ses mots pour exprimer sa colère. «Orléans n’a pas vocation à accueillir la colline du crack de Paris !», lancera-t-il. Le maire d’Orléans expliquera que les services de l’État ne lui répondent pas malgré ses nombreuses sollicitations. Il décide alors de mener l’enquête et dévoile ce qui, selon lui, répond à une mécanique quasi secrète: «Toutes les trois semaines, un car arrive à Orléans, avec à son bord entre 35 et 50 personnes. Ce dispositif semble fonctionner depuis mai 2023 […] Tout cela se fait en catimini». Mardi 26 mars, la préfète du Loiret et préfète de région Centre-Val de Loire évoquera, dans un communiqué, un «dispositif d’accueil temporaire dédié aux personnes mises à l’abri depuis l’Île-de-France».
Pour l’État, ces déplacements de migrants n’ont rien à voir avec les JO
Le communiqué poursuit en précisant qu’il s’agit «de répondre à l’ampleur des besoins d’hébergement d’urgence» en Île-de-France. «Dix sas d’accueil temporaire régionaux (dont un dans le Loiret) ont été mis en place par l’État à l’échelle nationale». Ce dispositif a «déjà été expliqué en mai 2023 […] sans lien avec l’organisation des Jeux olympiques». En effet, Macron n’avait pas caché qu’il souhaitait une répartition des migrants illégaux sur tout le territoire, quelle que soit la taille de la collectivité qui les accueille.
La préfecture ajoutera que «la vocation des sas est d’apporter une réponse immédiate à ces besoins de mise à l’abri, tout en proposant un examen systématique des situations sociales et administratives». Concernant la situation à Orléans, «519 personnes ont été prises en charge dans ce cadre dans la région Centre-Val de Loire» indiquera le communiqué. Le ministre du Logement, Guillaume Kasbaria, a assumé que «le sas d’Orléans accueille jusqu’à 50 personnes toutes les trois semaines» prises en charge par des associations mandatées par l’État». Fin de la discussion!
Nous sommes en pleine démocratie où la liberté est imposée aux communes de force et les veaux acceptent sans broncher.