Bernard Arnaud, LVMH, a fait l’acquisition du Parisien et, plus récemment, de Paris Match. Rodolphe Saadé, l’homme d’affaire franco-libanais, intime du chef de l’État, après avoir racheté La Provence et Les Échos, a acquis BFM et RMC. Le gouvernement, par la voix de Rima Abdul Malik, alors ministre de la Culture, était intervenu directement contre la nomination d’un nouveau directeur de la rédaction au sein du Journal du Dimanche. Aujourd’hui, ce sont les attaques continues contre CNews qui défraient la chronique. Ainsi, un collectif de médias, de journalistes, de syndicats et d’associations demande à Rachida Dati de «garantir l’indépendance des rédactions».
Rodolphe Saadé a déjà prévenu qu’il interviendrait si un article sur son groupe ne lui plaisait pas
Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, beaucoup trop de rédactions sont passés, souvent involontairement, sous la coupe de l’Élysée. Usant du pouvoir financier de ses proches, le chef de l’État fait racheter les grande maisons les unes après les autres. S’attaquant d’abord à ce que la macronie considéraient comme des journaux d’opinion, comme le JDD ou CNews, la moindre Une qui dérange déclenche un rachat ou la suspension du directeur de la rédaction. Nous l’avons vu il y a quelques mois avec le Parisien, il y a peu avec La Provence. Plusieurs tribunes ont été publiées dans différents journaux. On peut y lire notamment que «les journalistes n’ont pas vocation à servir les intérêts personnels, économiques ou politiques des actionnaires de leur média. Ils et elles ne sont pas là pour servir un agenda politique, ou la stratégie de communication du gouvernement».
Rachida Dati interpellée pour garantir la liberté de la presse
Menacée comme jamais, l’indépendance des rédactions est au cœur des préoccupations des journalistes, qu’ils appartiennent à de grands ou de petits groupes de presse. Il est à rappeler que Saadé a indiqué d’ores et déjà qu’il ne «réagirait pas bien» et «le ferait savoir» si un scandale concernant son groupe CMA CGM était dévoilé dans un média dont il est actionnaire. Il rappellera que pour lui, si l’information existe, «il y a manière et manière». C’est pourquoi il est demandé à la ministre de la Culture d’agir et de profiter d’une proposition de loi transpartisane, déposée il y a plus de six mois, pour renforcer la liberté de la presse. Le texte sera présenté le 4 avril à l’Assemblée nationale. On notera aussi que plus d’une dizaine d’amendements ont été déposés mais aucun par le gouvernement.
Ne font pas partie des contestataires les journaleux nettoyeursdes arrières trains à la langue de ceux qui sont au pouvoir. Leur comportement sera bientôt récompensé.
Les journaleux se réveillent enfin ? Où alors ils craignent ce qui risque de leur tomber dessus lorsque la délation …. mais non, voyons !