Même si toutes les couches de la population sont touchées par ce phénomène, les retraités restent les victimes les plus nombreuses. Cependant, en cas d’arnaque liée à une fraude bancaire, le consommateur doit savoir qu’il peut obtenir un remboursement complet ou partiel de la part de sa banque. Si un courrier peut suffire, il y a des cas où il faudra avoir recours au juge.
En 2023, plus de 50% des litiges se sont réglés à l’amiable
Vous devez savoir qu’un simple courrier, envoyé en recommandé avec accusé de réception, contenant les bons termes, suffira à vous faire rembourser. Cela a été le cas dans 50 à 60% des litiges soulevés par les associations de consommateurs en 2023. Cependant, comme le confirme un professionnel au Parisien, les banques peuvent privilégier tel ou tel profil. Par conséquent, il ne faut pas hésiter à se tourner vers ces associations, dont les plus connues sont 60 millions de consommateurs, l’UFC-Que Choisir ou la CLCV. Il faut se montrer ainsi aussi factuel que possible.
Néanmoins, dans environ 40% des cas, la voie judiciaire sera la seule issue favorable pour obtenir gain de cause. Les consommateurs qui ont recours au juge le font quand ils ont été victime d’une arnaque sur un montant important. Le risque est que la procédure vous coûte plus chère que les pertes subies à cause d’une escroquerie.
La loi est du côté des victimes de fraudes
À moins que votre établissement bancaire soit en mesure de prouver qu’il y a eu une négligence grave de la part de son client, la loi impose aux banques de le rembourser en cas de fraude bancaire. C’est le cas, par exemple, de l’arnaque «du faux conseiller». Cependant, la Société générale va préciser que «les obligations d’indemnisations ne concernent que les opérations non autorisées». Toutefois, en septembre 2023, un retraité a été victime du piratage de son espace client. La Société générale avait alors refusé de rembourser le montant de son préjudice, estimé à 7200 euros, sous prétexte que l’homme de 88 ans n’aurait pas suffisamment protégé ses moyens de paiement. Toutefois, il sera remboursé en mars 2024 à hauteur de la fraude qu’il a subi.