C’est une réflexion exposée par le ministre délégué au Logement, Guillaume Kasbarian, dans les Échos, jeudi 11 avril, qui a amené le débat, en vue d’une proposition de loi présentée au conseil des ministres en mai prochain : faut-il contraindre les ménages qui gagnent trop à quitter leur logement social?
8 % des locataires de logements sociaux ne seraient plus éligibles
« Quand on a 5,2 millions de logements sociaux en France et 1,8 million de ménages qui candidatent légitimement pour y entrer, est-il normal qu’ils soient empêchés de le faire alors qu’il y a des gens au sein du parc social dont la situation a largement changé depuis qu’ils se sont vus attribuer leur logement ? » interroge Guillaume Kasbarian, dans les Échos, ce 11 avril.
Selon le ministre, 8 % des locataires de HLM (habitation à loyer modéré) ne seraient plus éligibles à un logement social.
À titre d’exemple : « à Paris et en proche banlieue, le revenu annuel d’un couple (le revenu fiscal de référence noté sur l’avis d’imposition) ne doit pas dépasser 50 603 euros » relate FranceInfo. Pourtant, selon les chiffres de la mairie de Paris, ils seraient 71% des foyers parisiens à être éligibles.
Guillaume Kasbarian veut « une évaluation régulière et obligatoire » du patrimoine des bénéficiaires de logements sociaux
Pour contrer cette tendance et donner accès aux plus nécessiteux, le ministre dit vouloir « une évaluation régulière et obligatoire » des locataires du parc social », réalisée par les bailleurs. « Cela permettra d’abord d’interroger le renouvellement du bail. Et ensuite d’interroger le niveau des loyers », affirme le ministre, selon les propos rapportés par FranceInfo.
Un système de surloyers est déjà en vigueur pour les foyers dépassant de 20% les plafonds de ressource, mais il ne suffirait pas à convaincre de se tourner vers le privé, étant donné l’importante différence persistante avec le marché.
L’annonce du ministre a fait bondir les bailleurs sociaux ainsi que l’opposition qui dénonce le manque de construction de logements sociaux. Le sénateur communiste de Paris, Ian Brossat, s’est invectivé dans un tweet : « Piteuse démagogie du gouvernement qui veut virer du logement social les « locataires trop riches ».
Piteuse démagogie du gouvernement qui veut virer du logement social les « locataires trop riches ». C’est déjà possible depuis la loi Molle.
— Ian Brossat (@IanBrossat) April 12, 2024
Seules les personnes âgées et en situation de handicap sont protégées.
Propose-t-il de les expulser ?https://t.co/z7cWU4mAYI
Il faudrait déjà foutre dehors tous les migrants qui occupent les logements alors que leurs fils vends de la drogue à l’entrée du HLM. Parait qu’ils sont sans argent ??? Pourtant, ils reçoivent des allocations, des primes et autres…… En plus de l’argent venant de la vente de la drogue. DEHORS toute cette racaille BLACK en WHITE.
Qu’ils commencent a expulser les dealers et les fratries qui vont avec , ils sont plus riches que n’importe qui et s’affichent avec des voitures qu’eux seuls peuvent se payer !! En faisant ça , vous allez voir que beaucoup d’HLM vont se libérés pour les plus nécessiteux !!
Fut un temps sous Chirac maire, des célébrités ainsi que des responsables bien payés se coltinaient des HLM et ce n’est pas certain que se soit fini dans ce monde d’hypocrites…..
Ils sont trop riches pour le logement social et pas assez pour le marché et on en tire la conclusion qu’il faut plus de logement sociaux. Cela aidera peut-être les plus pauvres qui pourront (enfin) se loger, mais pas ces 400 000 locataires qui n’auront toujours pas de solution.
Il faudrait donc se poser la question du « logement intermédiaire », moins aidé que le logement social, mais néanmoins accessible aux catégories « populaires supérieures ».
Je crois me souvenir que lorsque j’étais enfant (j’ai 74 ans) il existait, à côté des « HLM » des « ILM » qui correspondaient plus ou moins à cette définition.
Peut-on vraiment traiter de la pauvreté sans étudier la sortie de la pauvreté ?