Depuis la loi votée en décembre 2019, le dispositif « flux libre », sur les autoroutes, a pour vocation de s’étendre à tout le territoire. Mais qu’est-ce que ce système dont les premiers usagers ont dit « essuyer les plâtres »?
L’axe Paris-Normandie : le premier grand projet d’autoroute en « flux libre »
Le premier dispositif du genre a été installé en novembre 2022 sur l’A79, entre Montmarault (Allier) et Digoin (Saône-et-Loire). Ce sont d’énormes portiques qui font office de péages, équipés de caméras et capteurs, qui surplombent l’autoroute et en dessous desquels passent les véhicules.
Le dispositif est vendu comme étant plus « vertueux, sûr et plus écologique ». Il y aura deux moyens de souscrire au dispositif : avec le badge télépéage ou en s’enregistrant sur le site sanef.com. Pour l’heure, il faut passer à une vitesse en deçà des 50 ou 30 km/heure, en passant le portique. Mais c’est une limitation de vitesse qui disparaîtra au gré de l’installation du dispositif. Les travaux sont prévus jusqu’à l’horizon 2027.
Outre l’A79, et ses 88km d’autoroute, le premier grand projet d’installation du « flux libre » se fera sur les 210km de l’axe Paris-Normandie par l’entreprise SANEF.
180 000 impayés : les premiers usagers « essuient les plâtres »
Mais les premiers retours du dispositifs sont cahotiques et n’ont pas fait bonne presse. En effet, un article du Parisien, datant de novembre 2023, fait état de 180 000 impayés pour le dispositif mis en place sur l’A79.
Car une fois le portique passé, il faut payer dans les trois jours qui suivent. Sans quoi le conducteur se voit infliger une amende 90 euros.
« Encore faut-il le savoir! Je suis arrivé à hauteur du panneau qui donne les infos alors que je roulais à plus de 100 km/h. Je n’ai pas eu le temps de comprendre ce qu’il se passait » témoignait un conducteur auprès du Parisien. D’autres bugs ont été rapportés, certaines factures atteignant des sommes astronomiques et diffusant cette sensation « d’essuyer les plâtres » de ce tout nouveau dispositif.