C’était une promesse d’Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle : qu’est-ce donc que CETU, sur le point de voir le jour, après des négociations importantes qui se sont déroulées ce mardi 16 avril?
Malgré le refus du MEDEF et de la CPME, Matignon se porte garant de l’aboutissement du CETU
Au total, quatre organisations syndicales, ainsi que l’organisation patronale de l’Union des entreprises de proximité (U2P – qui représente les artisans, commerçants et professions libérales), se sont réunies mardi 16 avril, et ressortent satisfaits « de la mise en place d’un socle » explique Anne Chatain de la CFTC, venue « pour avoir des droits nouveaux pour les salariés ».
Si le MEDEF et la CPME s’opposent à cette réforme, qu’ils jugent complexe à mettre en oeuvre et discriminante, elle devrait quand même voir le jour. « La CFDT a en effet indiqué qu’elle avait obtenu la garantie de Matignon et de l’Elysée que le CETU verrait malgré tout le jour » relatent nos confrères de Capital.
Comment ça fonctionnerait?
Salariés du public ou privé, le CETU a pour vocation d’être accessible à tous. Le concept est le même que le compte épargne-temps déjà en place dans près de 15% des entreprises : vous pouvez accumuler les congés ou RTT non posés. Sauf qu’avec le CETU, cette possibilité n’est pas conditionnée au fait de rester dans la même entreprise. Votre CETU vous suivra d’un employeur à l’autre.
Il sera utilisable sans condition d’ancienneté si la demande est faite pour aider un proche ou à la naissance d’un enfant. Il sera disponible ou au bout d’un an à condition de l’utiliser dans le cadre d’un d’engagement associatif ou citoyen, ou enfin, au bout de trois ans pour tous les autres cas.