Il n’avait pas pu prendre la parole à Bordeaux, Rennes et Lille… Jean-Luc Mélenchon trouve enfin un public pour sa conférence à Paris.
En effet, à Lille, ce 18 avril 2024 l’université de Lille a interdit les interventions de JL Mélenchon. Il avait alors comparé avec véhémence le directeur de l’université de Lille au responsable de la logistique de la solution finale Adolf Eichmann : «“Moi je n’ai rien fait”, disait Eichmann. “Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays” » et Mélenchon poursuit « Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne ».
Depuis, Jean-Luc Mélenchon a trouvé une audience ravie et attentive, dans les 800 élèves de Science Po Paris qui l’attendaient rue Sainte Guillaume, dans l’amphithéâtre Boutmy. Même s’il a dû se fendre un chemin dans une foule agitée et énervée composée d’étudiants de droite et d’extrême droite, notamment du syndicat étudiant l’UNI et de Némésis, alors que des insultes se faisaient entendre. Mais Mélenchon a préféré rester calme, conscient que ces propres vindictes précédentes ont déjà suscitées des désaccords au sein de son parti. Il conclut au micro de TFA : « Laissez, laissez, c’est bien. Il [un militant d’extrême droite] a le droit de le penser. »
La jeunesse peut être violente mais l’université n’a pas le droit d’interdire ?
On pourrait voir ici une référence à mai 68 « il est interdit d’interdire » ; mais dans un climat de guerre, en Ukraine et entre le Hamas et l’Israël notamment, n’est-il pas dangereux que le dirigeant de la France Insoumise mise tout sur la provocation ? Pendant sa conférence à Science-Po, lors de laquelle il fut très bien accueilli par une jeunesse convaincue de ses propos, il a rappelé que « L’ennemi n’est pas seulement l’extrême droite […] mais c’est l’immense chaîne des lâchetés de ceux qui cèdent avant d’avoir combattu », invitant à « briser la chaîne du légal pour passer à la chaîne du légitime ». Pour celui qui soutient Gaza et le Hamas face à l’Israël et fait de ce combat son fer de lance pour les européennes, la position de l’université de Lille est un encouragement au « génocide en cours à Gaza ».
La gauche se divise…
Les partisans LFI sont pour la plupart convaincus par les propositions et propos de Jean-Luc Mélenchon. On a pu tout de même entendre s’élever quelques voix, notamment venant du PC par Roussel qui explique « ne (se) retrouver plus du tout dans Jean-Luc Mélenchon, puisque ses propos excessifs discréditent tout le reste » et du PS, contre cette utilisation à outrance de la provocation pour se faire entendre. Certains évoquent la volonté de créer de fausses polémiques pour être au cœur de l’information et redynamiser la campagne de Manon Aubry, comme le dit Olivier Faure (premier secrétaire du PS).
Julien Dray (PS) cependant, avance une autre explication, parlant d’une tactique du chef de rang des LFI de « donner un sens politique aux tensions intercommunautaires […]. Avec Gaza, Mélenchon sait qu’il n’y a pas de bénéfice électoral à court terme pour les européennes. En revanche, il recrute des moines soldats en donnant une dimension ethnique à la ghettoïsation sociale ».
Va-t-il trop loin ?
Comparer un directeur d’université à un nazi de la solution finale, apporter son soutien à Rima Hassan, convoquée précédemment par la police pour ‘apologie du terrorisme’, prendre des positions radicales et clivantes sur le conflit au Moyen-Orient : cela ne finirait-il pas par désolidariser les gauches et affaiblir les prochaines campagnes électorales de Jean-Luc Mélenchon ? Sa radicalisation peut en effet faire peur aux partisans qui lui restent.
Audiard disait que ceux là osaient tout c’est même à cela qu’on les reconnaissaient
Foutez ce débris dans une poubelle fermée a double tour !!
à non pourquoi gâcher une poubelle pour ce gugusse une déchetterie suffit