L’adolescent avait planifié une «tuerie de masse» dans un lycée d’Antibes, dans les Alpes-Maritimes, selon les autorités. Le procureur de la République a annoncé que le mis en cause a été mis en examen et incarcéré jeudi 25 avril.
Repéré grâce à ses conversations sur les réseaux
Mis en examen mercredi 24 avril, il a été incarcéré dès le lendemain alors que l’adolescent projetait «une tuerie de masse». Dans un communiqué de presse, le procureur de la République a annoncé que le mis en cause était poursuivi pour «participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime» et «apologie publique de crime ou délit». Si la juridiction de Grasse reste saisie des faits, le parquet national anti-terroriste (PNAT) a été avisé des faits reprochés au jeune homme.
Ce dernier a laissé de nombreuses traces écrites de son projet. L’établissement visé est celui où il est scolarisé. La police judiciaire de Nice, qui a perquisitionné le domicile de l’adolescent situé à Antibes, a découvert plusieurs éléments troublants, confirmant une envie de passage à l’acte. De plus, les enquêteurs ont aussi trouvé des armes blanches ainsi qu’un gilet pare-balles. Des croix gammées ont été dessinées sur les murs de son habitation ainsi que des signes cabalistiques.
Interpellé à la sortie d’un hôpital psychiatrique
En effet, dans le communiqué du parquet, nous apprenons que l’adolescent avait été interpellé lundi 22 avril, à sa sortie d’un hôpital psychiatrique. Il y avait été interné d’office début mars. En effet, le suspect avait fait part de son envie de passer à l’acte auprès d’un pédopsychiatre fin février. C’est ce dernier qui avait alors signalé les propos inquiétants aux forces de police. Enfin, lors de sa garde à vue, le mis en cause a reconnu être fasciné par les tueries de masse.
Mais l’enquête ne s’arrête pas là car les enquêteurs auraient trouvé les traces d’une éventuelle complice, âgée de 17 ans, internée aussi en psychiatrie à Cherbourg-en-Cotentin. Toujours selon le procureur, la jeune fille «semblait partager ses intentions meurtrières». Elle aussi a été placée en garde à vue et a fait l’objet d’une «hospitalisation sans consentement». L’expertise psychiatrique a révélé que le jeune homme se présente comme étant islamophobe, antisémite et raciste. Néanmoins, les experts ont conclu qu’il était en capacité de répondre pénalement de ces actes.