Un ancien aide-soignant a été condamné pour avoir ausculté et prescrit des médicaments à trois patientes de l’hôpital Georges Pompidou à Paris vendredi soir, pendant la cérémonie d’ouverture.
Quels sont les faits ?
Pendant la soirée l’homme s’est introduit dans les urgences de l’hôpital Georges Pompidou et a commencé à ausculter plusieurs patientes. Il était vêtu d’une ancienne tenue de travail mais n’avait pas de badge, ce qui a permis de l’arrêter rapidement.
Il a tout de même eu le temps de voir trois patientes. D’abord il a ausculté une jeune femme tombée de vélo, lui expliquant « C’est bien ça a été recousu, c’est propre, je vais pouvoir rassurer le mari. » Ensuite il a vu une autre patiente, une touriste brésilienne qui avait une forte douleur au bras : il a écouté son cœur, en a déduit qu’il s’agissait d’un problème musculaire et lui a donc prescrit du Doliprane codéiné – un antidouleur très fort et à utiliser avec précaution. Enfin, il s’est occupé d’une jeune mexicaine de 17 ans, ivre, accompagnée de sa mère. Il aurait déshabillé la jeune fille pour, comme il l’explique, lui donner une tenue de rechange car elle se serait vomie dessus. Heureusement aucune agression sexuelle n’a été identifiée.
«C’est tellement bizarre que ça en devient inquiétant»
La présidente du tribunal correctionnel de Paris a conclu sur ces mots. Elle a jugé l’homme ce lundi et l’a condamné à deux ans de prison avec sursis probatoire, une obligation de soin et une indemnisation des victimes et de l’hôpital de 800 à 1000 euros.
Pendant le procès, l’une des avocates des parties civiles a martelé « Quand on administre un médicament sans test à une touriste qui ne parle pas français, c’est très problématique. »
Lors de l’audience, l’ex-soignant faux médecin a voulu expliquer son geste en dévoilant ses troubles psychiatriques de bipolarité et ses penchants suicidaires : il aurait voulu « se faire du mal » en buvant excessivement et en se rendant à l’hôpital. Il a aussi admis avoir des problèmes conjugaux.