De récentes élections de membres du RN et de la macronie sont suspectées d’avoir été manipulées par des accords passés préalablement entre députés.
L’élection de Sébastien Chenu
Sébastien Chenu, ancien vice-président du Rassemblement national (RN) à l’Assemblée, a été élu à la surprise générale président de la commission chargée d’apurer les comptes de l’Assemblée nationale. Cette élection inattendue s’est jouée contre le socialiste Philippe Brun, à égalité de voix avec Chenu lors du dernier tour, mais ce dernier a gagné grâce à son âge plus avancé. La victoire de Chenu, membre de l’opposition, a été facilitée par des votes de députés macronistes, malgré les réticences initiales de ces derniers à soutenir le RN. Philippe Brun a rapidement critiqué ces manœuvres sur les réseaux sociaux, dénonçant la fin d’un prétendu « front républicain » contre l’extrême droite.
Dans les coulisses, certains observateurs estiment que le soutien des macronistes à Chenu n’est pas surprenant, compte tenu de son parcours en tant que vice-président respecté et courtois de l’Assemblée. Cependant, le RN nie toute alliance avec les macronistes, insistant sur le caractère imprévisible de la politique interne de ces derniers. D’autres membres de la majorité anticipaient déjà des rapprochements entre macronistes et RN pour obtenir des postes au sein de l’Assemblée.
L’élection de Véronique Riotton
Pendant ce temps, une autre élection se déroulait pour la présidence de la délégation aux droits des femmes. Véronique Riotton, députée macroniste, a finalement été élue après une discussion avec le candidat RN, Emmanuel Taché de la Pagerie, qui s’est retiré. Cet accord informel a provoqué l’indignation des députés écologistes et de gauche. La tension a culminé lorsque Taché a prononcé des propos controversés, jugés misogynes et lesbophobes, après avoir perdu la course pour le poste de vice-président.
Le front macroniste se fissure
La journée a été marquée par plusieurs autres élections, avec des scénarios similaires où des candidats RN se sont retirés, permettant à des députés de la majorité de l’emporter. Bien que ces alliances ne soient pas officiellement reconnues, elles révèlent des divisions au sein du groupe macroniste, où certains députés semblent plus disposés à coopérer avec le RN pour atteindre leurs objectifs. Les prochaines élections de commissions à l’Assemblée seront surveillées de près pour voir si ces dynamiques se confirment.
Ce n’est qu’un retour à la normale où un groupe représentant 1/3 de l’assemblée a enfin des présidents de commissions
C’est avant qu’ils étaient honteusement sous représentés
Et ils sont choqués ! Ben tiens donc, c’est vrai qu’il vaut mieux confier les caisses de l’Etat à la clique de LFI, n’est-ce pas ?