Si de nombreux propriétaires réclament un durcissement de la loi contre les locataires mauvais payeurs et les squatteurs, que faire quand il s’agit de la gendarmerie? Pis encore: l’ordre de ne pas payer les communes qui abritent les casernent émanent directement du ministère de l’Intérieur. Celui-ci met en avant des difficultés de trésorerie et promet que la situation sera bientôt réglée. En attendant, les maires concernés ne décolèrent pas et demandent que les factures soient réglées.
Pour le ministère de l’Intérieur, il ne s’agit que de «retards de paiement»
Mardi 8 octobre, l’Hôtel de Beauvau a confirmé les informations relevées par nos confrères de France Bleu. Il indique ainsi que, en effet, plusieurs casernes de gendarmerie ont dû suspendre le paiement des loyers qu’ils doivent verser à de nombreuses communes. La cause avouée est un problème de trésorerie. Toutefois, le ministère de l’Intérieur assure que la situation sera réglée début 2025. Il indique que cette situation est le résultat de trois problématiques. Tout d’abord, il met en avant une «insuffisance initiale de crédits», puis des «dépenses engagées en raison des événements en Nouvelle-Calédonie qui n’avaient pas été anticipées». Enfin, Beauvau conclue en pointant le «paiement des dépenses liées à la sécurisation» des Jeux olympiques de Paris 202 qui «n’avaient pas été évaluées à leur juste niveau».
Des arbitrages budgétaires
Par conséquent, le ministère de l’Intérieur n’a pas caché qu’il a dû hiérarchiser ses dépenses. Nous apprenons ainsi ce sont les dépenses «liées à l’activité opérationnelle», tel que le carburant, qui sont mises en avant. Le paiement des loyers de septembre à novembre est «reporté à décembre». «Il ne s’agit que d’un report de paiement, tout devrait rentrer dans l’ordre au début de l’année prochaine», conclut Beauvau. Devant la colère des élus concernés, le ministère a tenu à rappeler que «seuls les bailleurs dont la trésorerie est en mesure de supporter ces retards» sont concernés. Il précise aussi avoir demandé aux préfets de zone de «réagir immédiatement dès qu’un problème survenait pour un bailleur fragile». Il s’agit ici des «plus petits bailleurs, des particuliers et des plus petites collectivités».
Nous ne sommes plus très loin de la prise de pouvoir par les gangs mafieux. Ils sont déjà mieux armés que nos policiers qui ont du matériel plus ou moins désuet, qui peinent à obtenir suffisamment de véhicules en état de fonctionner et qui, de surcroît se font brûler le peu qu’ils possèdent …. Si, en plus, l’Etat ne peut même plus payer les logements de nos gendarmes dont, déjà, beaucoup de casernes ont été désaffectées et vendues, nous avons beaucoup, beaucoup de soucis à nous faire concernant notre sécurité ! Sauf sur la route, bien sûr, car là, même si ce n’est pas aussi indispensable qu’on veut bien nous le dire, ça rapporte et c’est sans risque !
Ne payez pas vos PV et vous allez voir vos problèmes. Deux poids deux mesures.
Des gendarmes squatteurs ? Est ce qu’ils vont se mettre à dégrader leurs gendarmeries comme les vrais qui taggent les murs et mettent un désordre invraisemblable ?