Le président de la République s’est retrouvé au cœur d’une polémique qu’il aurait aimé éviter. Pour rappel, provenant d’une source élyséenne, le chef de l’État avait rappelé à Benjamin Netanyahu de ne pas oublier que son pays avait été créé «par une décision de l’ONU». Nous sommes alors le mardi 16 octobre. Néanmoins, cette conversation était supposée restée secrète. Alors que de nombreux observateurs et spécialistes du Moyen-Orient ont fait un rappel historique sur la naissance de l’État d’Israël, la colère d’Emmanuel Macron n’a fait que s’accroître. Au point où il s’en est violemment pris à un journaliste qui lui a demandé de préciser ses propos en conférence de presse avant de s’en prendre aux médias «qui ne doivent répétés que ce qui provient d’un communiqué officiel ou d’une conférence de presse».
Tout mettre en œuvre pour trouver la «taupe»
Le président n’a pas apprécié deux choses: la première est qu’un de ses ministres ou proches collaborateurs répète à la presse ce qui se dit à l’Élysée. Et, la seconde, ayant commis une erreur historique monumentale parce que ses propos ont été divulgués, de passer pour un inculte sur la situation au Proche-Orient. Les investigations lancées, il n’y a plus aucun doute sur le coupable: pour le chef de l’État, c’est la ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet. Si l’entourage de la ministre dément, un proche de Macron confiera que «connaissant le Président, il va lui réserver un examen serré comme il sait faire. Elle a intérêt à bien maîtriser ses dossiers pour le prochain conseil des ministres».
Obligé de faire une mise au point
Si Emmanuel Macron avait tout d’abord dénoncé «un manque de professionnalisme des ministres qui ont répété des propos déformés», il s’en prendra ensuite à la presse en général. Depuis Bruxelles où il avait été interrogé sur ce point, il répondra qu’«il appartient à chacun des participants de ce conseil [des ministres] à se montrer respectueux de ses règles par éthique, discipline personnelle, pour ne pas faire circuler des informations fausses, tronquées ou sorties de leur contexte». Concernant ses commentaires, il attaquera «les journalistes qui les ont repris» et les «commentateurs qui ne se sont pas attardés à la véracité de tels propos».