Sans aucun doute, malgré toutes les provocations depuis que ce parti existe, il y aura un avant et un après «abrogation du délit d’apologie du terrorisme» pour les insoumis. On ne peut que constater que les coups de poker de Jean-Luc Mélenchon ont parfaitement réussi jusqu’à présent, défiant tous les pronostics aux élections européennes et législatives, mais celui-ci semble bien différent. En effet, La France insoumise, voulant envoyer un nouveau signe de ralliement aux islamistes, a sous-estimé la portée de son acte. Habitués à cibler les Juifs et les forces de l’ordre, les insoumis ont visé dans ce texte l’ensemble des Français, tous les Français. Le maire de Nice a annoncé mardi qu’il a allait porter plainte contre les rapporteurs de cette proposition de loi, Éric Coquerel et Ugo Bernalicis.
Les insoumis sont «des ennemis de la République et de la nation» pour Christian Estrosi
Un peu plus tard dans la même journée, Bruno Retailleau, interrogée à l’Assemblée nationale, dira que l’on en peut plus considérer «La France insoumise comme un parti comme les autres». Dès lundi, à l’annonce du texte, le ministre de l’Intérieur avait déclaré que c’était «difficile de faire plus ignoble». Le maire de Nice accuse les mélenchonistes de tenir une «position extrémiste anti française et anti nationale». Il a annoncé sur CNews, mardi dernier, qu’il allait porter plainte pour «intelligence avec l’ennemi» et «apologie du terrorisme» à l’encontre des députés LFI, Eric Coquerel et Ugo Bernalicis.
Le maire de Nice rappelle les attentats du 14 juillet 2016
Alors qu’ils énoncent les attentats islamistes récents dont la France a été victime, Christian Estrosi rappellera celui qui a touché de plein fouet sa ville sur la promenade des Anglais. Celui-ci fera 86 morts et 458 blessés. L’attentat sera revendiqué le 16 juillet par le groupe terroriste État islamique, aussi appelé Daesh. C’est pourquoi l’édile niçois a fait savoir qu’il ira au bout de sa démarche judiciaire. Il a insisté sur le fait que les deux élus insoumis sont «des ennemis non seulement de la République mais de la nation». Il a confirmé avoir reçu le soutien de «trois des quatre associations de victimes de l’attentat du 14 juillet 2016». Selon le maire de Nice, elles se seraient dites prêtes à consulter leur conseil d’administration «pour savoir si elles se porteront partie civile».