La chute du gouvernement Barnier va avoir des conséquences directes pour certaines entreprises. C’est le cas dans l’aviation civile. Alors que Matignon avait annoncé une hausse des taxes des billets d’avion dans son projet de loi de finances, plusieurs compagnies aériennes avaient appliqué ces augmentations alors que rien n’avait été voté. Avec le vote de la motion de censure et la démission du gouvernement, le triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion, prévu dans le projet de loi de finances 2025, est purement et simplement annulé. Les compagnies, comme Air France, qui l’avaient mis en place avant même le vote de la loi, devront rembourser leurs clients.
La loi aurait dû entrer en vigueur le 1er janvier 2025
Pourtant, des compagnies aériennes vont mettre en place cette nouvelle taxe dès son annonce par Michel Barnier. Beaucoup de spécialistes du secteur s’en étaient étonnés et les associations de consommateurs étaient prêtes à en découdre. Nos confrères du magazine économique Capital explique, par exemple, que «le barème de la taxe était passé de 2.63 euros à 9.50 euros pour les billets en classe économique et de 20.27 euros à 30 euros pour les Business, pour les vols domestiques et en Europe». Par conséquent, tous les billets qui ont subi cette hausse devront être remboursés par les entreprises concernées.
Un risque calculé pour les transporteurs qui avaient mis en place cette augmentation
Il s’agit plus d’une mise à jour des tarifs que d’un remboursement total des billets. Dans un communiqué, le groupe Air France-KLM, qui l’a mis en place pour toutes les compagnies du groupe, va assumer son rétropédalage forcé: «L’abandon de la mesure est une possibilité que nous avions intégrée dès le départ» et confirme que «tout le monde sera remboursé». D’autres compagnies comme Corsair, Air Caraïbes ou encore Fly Emirates sont également concernées. Néanmoins, aucune compagnie n’a fourni d’informations sur le nombre de clients concernés et les montants remboursés. Il est à noter que ce remboursement ne sera peut-être que temporaire si cette augmentation des taxes est conservée dans le prochain budget.