Le chef des insoumis en est convaincu: Emmanuel Macron va démissionner. Dans cette optique, il dira qu’«il faut se préparer et agir vite». Il espère une annonce ressemblant fort à celle de la dissolution de l’Assemblée nationale. Elle sera inattendue. Si le chef de l’État avait balayé d’un revers de la main cette hypothèse lors de son allocution en Arabie Saoudite, Mélenchon est sûr que le président de la République va démissionner. Dans ce but, très improbable, ses équipes s’affairent déjà à trouver les 500 parrainages nécessaires à la candidature pour l’Élysée.
Une nouvelle élection pour sortir le pays de la crise politique
Si les socialistes sont en pleine négociation avec Emmanuel Macron pour participer au prochain gouvernement, cette option est impensable pour le leader de l’extrême gauche. Et elle l’est sur plusieurs plans. Tout d’abord, seul un gouvernement LFI aurait une vraie légitimité pour Mélenchon. L’attitude du PS, suivi des Écologistes et des communistes, lui apparaît comme une trahison. Enfin, il veut garder la main, coûte que coûte, sur le NFP. Ainsi, les insoumis, élus et militants, sillonnent le pays à la recherche des 500 parrainages d’élus. L’idée même d’un «pacte de non-censure» proposé par Olivier Faure à Macron est hors de question pour les insoumis, LFI ayant été exclu des discussions, comme le RN, par l’Élysée.
La démission du président est réclamée par tous les partis
Deux autres facteurs encouragent Jean-Luc Mélenchon à croire à l’éventualité du départ de Macron de la présidence de la République. En premier lieu, s’il l’avait réclamée en premier durant l’été, de nombreux élus, tous partis confondus, feront la même demande. Il dira à ce sujet: «Ça fait son chemin. C’est une idée qui paraissait bizarre en plein mois d’août, quand on a proposé la destitution, et qui commence à se répandre un peu partout, y compris à droite». De plus, la possible inéligibilité de Marine Le Pen renforce son espoir d’être au second tour de la présidentielle.