Cette affaire est loin d’avoir révélé tous ses secrets. En effet, les journalistes de Radio France et du Monde ont réalisé une enquête très documentée sur les pratiques de Nestlé Waters. Ils ont ainsi démontré que l’Élysée et Matignon ont autorisé la filiale du géant de l’agro-alimentaire à commercialiser des eaux minérales non conformes à la réglementation française. Pourtant, le chef de l’État nie toute connivence.
L’Élysée et Matignon avaient bien connaissance des agissements du groupe Nestlé
Après l’affaire de l’usine Buitoni et les nombreuses mises en cause de l’entreprise dans la gestion des déchets plastiques, un autre volet majeur émerge. Ici, cela implique la commercialisation d’eaux minérales non conformes à la réglementation. Une enquête publiée par Le Monde et Radio France révèle que l’Élysée et Matignon auraient autorisé la filiale du géant suisse à commercialiser des eaux minérales. Les marques concernées sont notamment Vittel, Hépar et Contrexeville qui ont pratiqué un traitement de microfiltration illégal.
Les autorités françaises sont accusées d’avoir fermé les yeux sur ces pratiques. De plus, selon l’enquête, cette autorisation aurait été accordée après une rencontre entre Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, et Muriel Lienau, présidente de Nestlé France.
Des réserves du directeur de la Santé
La décision semble avoir été prise malgré les réserves exprimées par Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, qui, dans une note datant de janvier 2023, recommandait une suspension immédiate de l’exploitation de l’eau dans les sites de Nestlé en raison de risques sanitaires. Ce dernier se fondait sur un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui concluait que l’utilisation de microfiltres inférieurs à 0,8 micromètre rendait l’eau non conforme à la consommation. La note de Jérôme Salomon, adressée à Élisabeth Borne, alors Première ministre, recommandait également de refuser toute dérogation à Nestlé, soulignant les dangers d’un contentieux avec les autorités européennes. Pourtant, Emmanuel Macron a démenti toute connivence avec l’entreprise, déclarant qu’il n’était «pas au courant de ces choses-là» et affirmant qu’«il n’y a d’entente avec personne, il n’y a pas de connivence avec qui que ce soit».
Selon le bureau de la présidence, l’implication de ses services se limite à une simple orientation de Nestlé vers les autorités compétentes. Le Sénat a d’ailleurs lancé en novembre une commission d’enquête pour éclaircir cette situation et déterminer les responsabilités des différents acteurs. L’Élysée se trouve désormais dans la tourmente, alors que l’affaire pourrait avoir des répercussions considérables tant sur le plan judiciaire que politique. Les autorités sanitaires françaises et les parlementaires poursuivent leurs investigations pour déterminer si des dérogations indûment accordées ont mis en danger la santé des consommateurs français.
Ben voyons, matignon et micron… mais pas touche aux copins du cac40 ! 🙁
Quelle honte ce mec… 🙁
Ne serait-ce pas une raison de destitution ? 🙂