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Une vidéo virale relayée sur les réseaux sociaux montre un policier asséner un coup à un homme en fauteuil roulant à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). La scène a suscité une vive polémique et a conduit à l’ouverture d’une enquête par l’IGPN et la justice pour faire la lumière sur les faits.
Un affrontement sous tension
L’incident s’est produit mardi lors d’une opération de sécurisation menée dans un quartier de la ville, avec le renfort d’une Unité de force mobile (UFM). Selon la procureure de la République, « un individu bien connu en fauteuil roulant est venu au contact pour insulter les policiers avant d’utiliser son fauteuil électrique pour leur foncer dessus pour les faire tomber. C’est dans ce contexte qu’il a fallu le neutraliser ».
Sur les images largement partagées en ligne, on aperçoit trois policiers maîtrisant l’homme, l’un d’eux lui assénant un coup de poing au visage. L’individu a ensuite été conduit au commissariat pour être entendu en audition libre. La procureure précise que « son état mental est très instable et une expertise est nécessaire avant toute réponse pénale ».
Les policiers impliqués ont quant à eux donné leur version des faits et ont déposé plainte.
Vives réactions et ouverture d’une enquête
L’incident a suscité l’indignation de plusieurs figures politiques. La députée LFI Marianne Maximi, après avoir recueilli « plusieurs témoignages concordants », s’inquiète de « l’état de santé » de l’homme frappé, une personne « connue dans le quartier », qui semble « assez vulnérable de par sa situation physique et psychique ».
Elle dénonce fermement la scène : « Quoi qu’il se soit passé avant, peu importe, (…) le geste n’est absolument pas ce qu’on enseigne dans une école de police », pointant du doigt « une scène de violence policière » et un fonctionnaire « qui dépasse ses fonctions ». Elle a saisi la procureure et l’IGPN sur le fondement de l’article 40 du Code de procédure pénale.
De son côté, le maire socialiste de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, a également réagi sur X (ex-Twitter), qualifiant la scène de « choquante » et déclarant que « cet acte est injustifiable autant que disproportionné. Toute la lumière doit être faite par la Justice sur cette violence qui ternit l’engagement des forces de l’ordre pour la sécurité des habitants ».
Une enquête en cours
Face aux interrogations soulevées par cette affaire, des investigations ont été ouvertes pour établir les responsabilités et comprendre le déroulement exact des événements. L’IGPN a été saisie afin d’évaluer la proportionnalité de l’intervention policière.
Cet incident relance le débat sur l’usage de la force par les forces de l’ordre, notamment face à des personnes vulnérables, et soulève de nouvelles interrogations sur la gestion des tensions dans les quartiers sensibles.