
Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et le Premier ministre britannique Keir Starmer ©Capture d'écran Le Figaro
Le 11 mai 2025, une vidéo montrant Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et le Premier ministre britannique Keir Starmer à bord d’un train en direction de Kiev a circulé sur les réseaux sociaux. Sur ces images, le président français est vu en train de manipuler un objet blanc sur une table. Certains internautes ont interprété cet objet comme étant un sachet de cocaïne. Des comptes prorusses et des figures complotistes, dont l’Américain Alex Jones, ont relayé cette interprétation sans preuve. Ces derniers ont aussi affirmé qu’il s’agissait de sachets de cocaïne.
L’Élysée dément catégoriquement
Face à la propagation de cette rumeur, l’Élysée a publié un message sur le réseau X dans la nuit du 11 au 12 mai. Le communiqué précise que l’objet en question est un mouchoir en papier et non un sachet de drogue. Le message souligne que cette fausse information est propagée par des ennemis de la France, tant à l’étranger qu’à l’intérieur du pays. Ainsi, il appelle à la vigilance face à la manipulation des images.
Le gouvernement français a également accusé des acteurs étrangers, notamment russes, de diffuser cette désinformation dans le but de saper l’unité européenne. En effet, selon France 24, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a amplifié la rumeur en accusant les dirigeants européens de consommation de drogue.
Une stratégie de désinformation récurrente
Ce n’est pas la première fois qu’Emmanuel Macron est la cible de rumeurs concernant une prétendue consommation de drogue. Comme le rappelle Le Monde, en 2017, lors de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, des comptes d’extrême droite avaient tenté de faire croire que des e-mails piratés contenaient des preuves de commande de cocaïne.
Depuis, des contenus visant à présenter le président comme un consommateur régulier de drogue ont circulé. Ils ont montré notamment des montages vidéo le montrant se toucher le nez en public. Pour l’Élysée, ces attaques s’inscrivent dans une stratégie plus large de désinformation visant à déstabiliser les institutions françaises et européennes.