Procès Lelandais : un verdict tant attendu. Alors que le verdict était attendu à la cour d’assises de Grenoble, « Je reconnais l’intégralité des faits qui me sont reprochés, avec sincérité. Je sais que les familles n’accepteront jamais mes excuses mais je me dois de leur présenter avec la plus grande sincérité », a déclaré Nordahl Lelandais, ce vendredi, au dernier jour de son procès à Grenoble pour l’enlèvement et le meurtre de Maëlys de Araujo. Les jurés se sont retirés ensuite pour délibérer. Le verdict était attendu dans l’après-midi et tombait le jour des 39 ans de l’ancien maître-chien.
Le verdict est tombé en fin d’après-midi, vendredi. Il était attendu. Pour une famille brisée par une peine inconsolable, par la cruauté de la perte d’un enfant. Bien sûr, il y a aussi ses deux cousines, âgées de 4 et 6 ans qu’il a agressé sexuellement pendant leur sommeil. Mais le tribunal de Grenoble a rendu sa justice en condamnant Nordahl Lelandais à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans. Le verdict a été prononcé après plus de six heures de délibérations. L’ancien maître chien était jugé pour l’enlèvement et le meurtre de Maëlys De Araujo, lors d’une soirée de mariage. La cour a également prononcé une injonction de soins et ordonné un « suivi socio-judicaire pendant 10 ans » de l’accusé.
Le parquet demande une peine de réclusion à perpétuité
Alors qu’une peine de réclusion à perpétuité avait été demandée par le Parquet, le procureur général Jacques Dallest a requis la peine maximale de prison à vie et une peine de sûreté de 22 ans. Il avait estimé que l’accusé constituait un « danger absolu pour la société » et avait appelé les jurés à déclarer Nordalh Lelandeis « un grand criminel, un grand prédateur ».
Le mystère de Nordahl Lelandais
« Un criminel dangereux », « un prédateur sexuel », « un médiocre », « un pédophile »… Mercredi, les avocats des parties civiles avaient choisi des qualificatifs forts pour dépeindre les accusés dans leurs plaidoiries, reprenant parfois les termes du psychiatre qui s’est rendu à la barre lundi et mardi. « On va se quitter sur le mystère de Nordahl Lelandais. Je l’ai ressenti très absent de son procès, pourtant c’était son procès. Il avait une opportunité formidable de s’exprimer, il l’a ratée », a lancé Yves Crespin, avocat de deux associations de protection de l’enfance.
L’audience avait été ajournée après un bref discours de Nordahl Lelandais dans lequel, il présentait « ses excuses les plus sincères » qu’il soit.