Attentat de Moscou: Paris propose au Kremlin une «coopération accrue» pour lutter contre le terrorisme

En déplacement en Guyane, le chef de l’État a révélé que «la branche de cette organisation terroriste» aurait aussi ciblé la France à au moins deux reprises ces derniers mois.

Distinguer le conflit en Ukraine et la lutte antiterroriste

Macron se retrouve à jouer un jeu d’équilibriste complexe avec Vladimir Poutine. Alors que les tensions entre Paris et Moscou sont à leur paroxysme, le Français se voit à devoir trancher ses positions entre ses propres choix concernant l’Ukraine, avec un possible envoi de troupes au sol, et une collaboration intense avec les Russes devant la menace terroriste. À quelques mois des Jeux olympiques de Paris, le chef de l’État a conscience de l’extrême danger que ces groupes islamistes représentent pour la Nation. Lundi 25 mars, la France a ainsi «proposé aux services russes, comme à nos partenaires de la région, une coopération accrue», à la suite de l’attentat au Crocus City Hall, revendiqué par l’État islamique. Macron a précisé le contexte: cette proposition est faîte «compte tenu des informations dont nos services disposent et des éléments qui peuvent être utiles aux Russes».

La France et la Russie, cibles des mêmes groupes terroristes

Concernant un contact direct entre lui et Poutine, Macron répondra que, «dans un premier temps», les discussions se feront au niveau «technique et ministériels». Et d’ajouter: «Nous verrons l’évolution du contexte et si les jours ou semaines qui viennent le justifient». Le président de la République a aussi expliqué que les terroristes impliqués dans l’attaque près de Moscou «avaient conduit ces derniers mois plusieurs tentatives» sur le territoire national. Il a précisé que le groupe État islamique au Khorasan (EI-K) «a fomenté cet attentat [en Russie] et l’a mis à exécution». Suite à cette attaque, le plan Vigipirate a été rehaussé à son niveau le plus élevé, «urgence attentat», «compte tenu de la revendication de l’attentat par l’État islamique et des menaces qui pèsent sur [la France]».