Expulsion validée par le conseil d’état, l’imam Iquioussen en fuite

Mardi 30 août le Conseil d’État a validé l’expulsion d’Hassan Iquioussen. Malgré une perquisition à son domicile dans l’après-midi, l’imam reste introuvable.

Il risque désormais 3 ans de prison

La plus haute juridiction de l’état Français annule la suspension d’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen ordonnée par le Tribunal administratif de Paris le 5 août. Elle faisait suite à l’avis d’expulsion annoncée le 29 juillet par le ministre Gérald Darmanin. 

Selon le communiqué du Conseil d’état publié le mardi 30 août «  ses propos antisémites, tenus depuis plusieurs années lors de nombreuses conférences largement diffusées, ainsi que son discours sur l’infériorité de la femme et sa soumission à l’homme constituent des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination ou à la haine justifiant la décision d’expulsion. » 

Par ailleurs, jugeant que ses enfants sont tous majeurs et que sa femme est également détentrice de la nationalité marocaine, l’argument de l’atteinte à la vie privée et familiale a été débouté.

L’imam, qui est domicilié à Lourches, pourrait avoir fui vers la Belgique. Il aurait dû être placé en centre de rétention administrative suite à l’avis du Conseil d’État. Il risque 3 ans de prison pour s’être soustrait à la mesure d’expulsion.

Expulsé et non jugé, une décision qui fait débat

Suite à la décision du conseil d’état ce mardi, le ministre s’est enjoué « d’une grande victoire pour la République ». Ce qui n’état pas de l’avis de la Ligue des Droits de l’Homme qui : « regrette cette décision en ce qu’elle s’écarte de la stricte application des principes intangibles du droit et ouvre ainsi la voie à une extension du champ d’application des expulsions au détriment des droits fondamentaux. »

L’avocate de l’imam, Me Lucie Simon dénonce dans la décision « un état de droit affaibli ».