Faute médicale : un trentenaire est amputé de son pénis, le CHU de Nantes condamné 

Selon les propos rapportés par France Bleu, mercredi 21 décembre, le trentenaire, qui souhaite rester anonyme, a déclaré : « J’ai de la haine envers ce médecin qui ne m’a pas écouté. »

62 000 euros de dommages et intérêts

Le tribunal administratif de Nantes a prononcé le verdict à l’encontre du CHU de Nantes, reconnu coupable d’une erreur médicale ayant entraînée l’ablation totale du pénis d’un trentenaire nantais.

La victime recevra 62 000 euros de dommages et intérêts, mais Maître Parastatis, son avocat, annonce que son client va faire appel « pour faire valoir la singularité de ce dossier, ce que la jurisprudence administrative française a du mal à concevoir ». Il précise que « le préjudice psychologique n’a pas été pris en compte ».

« J’ai de la haine envers ce médecin qui ne m’a pas écouté. »

Son témoignage recueilli par France Bleu, fait état d’un choc psychologique long et bouleversant. Les traitements subis l’amènent à des douleurs insoutenables : « J’étais complètement fou, il y a même un moment où j’ai voulu me la couper moi-même. C’est ma femme qui m’en a empêché. J’avais le cutter, la Bétadine, et je me préparais mon truc dans le garage ! »

C’est un médecin, à Lyon, qui prend la décision de l’amputation totale du pénis. Ce père de trois enfants est dévasté : « Intérieurement je le savais. C’était soit la mort, soit ça. Et effectivement il avait tout enlevé. Il avait juste laissé les testicules et avait coupé à la base ».

« J’ai de la haine envers ce médecin qui ne m’a pas écouté. Il a joué à la roulette russe avec moi ! Là, je ne sens plus rien. Après, on se débrouille… Mais on ne peut pas remplacer une sensation de pénis avec plusieurs de capteurs. » a-t-il témoigné.