L’opératrice qui s’était moquée d’une mère en détresse lors de son appel au SAMU sera jugée pour « non assistance à personne en danger ».
Le scandale
En 2017 une mère d’un enfant de 18 mois, Naomi Musenga, mourrait à l’hôpital de Strasbourg des suites de sa prise en charge tardive, « un retard global de près de 2h20 » (Inspection générale des affaires sociales). En effet, l’opératrice qui avait reçu son appel au SAMU s’était moquée d’elle plutôt que de mettre en place l’aide qui lui était nécessaire. Elle n’aurait pas « respecté les protocoles » de prise en charge et les « bonnes pratiques » du SAMU.
Le public avait été scandalisé lors de la diffusion de son appel de détresse dans les médias et sur les réseaux sociaux. La jeune mère demandait de l’aide, « J’ai très mal au ventre », « Je vais mourir » et l’opératrice du SAMU répondait par la moquerie « Oui, vous allez mourir, certainement un jour comme tout le monde ».
En 2018, après le scandale médiatique, l’opératrice s’était exprimé sur l’affaire : « on est sous pression en permanence, on travaille 12 heures. En tout cas à Strasbourg, on travaille 12 heures d’affilée. Ce sont des conditions de travail pénibles. Je peux rester deux ou trois heures accrochée à mon téléphone parce que je ne peux pas me lever, tellement ça déborde de partout. Quand on passe en procédure dégradée parce qu’il y a beaucoup plus d’appels que de monde pour les gérer, on n’arrête pas. On raccroche et on décroche. On raccroche et on décroche. »
Les poursuites judiciaires
Si la jeune strasbourgeoise de 22 ans, opératrice du SAMU, a failli dans sa mission d’aide, elle n’a pourtant pas été condamnée pour les charges d’homicide involontaire. Cette première information judiciaire s’est soldée par un non-lieu. Comme l’explique le parquet, malgré son manquement au protocole il n’est pas possible d’établir « de lien de causalité » directe entre la négligence et le décès de la jeune maman. Le parquet ajoute que Naomi Musenga était déjà « déjà au-delà de toute ressource thérapeutique au moment de l’appel ».
Je crains que le gros problème en France, est la corruption. Il y a de plus en plus de gens qui paient ou font agir des copains, des amants, des maîtresses, des gitons, pour trouver une place dans le fromage et « attendre sans s’en faire que l’heure de la retraite sonne ». Celui qui trouve la planque (bien payée par les couillons qui travaillent) n’a pas de pouvoir assez étendu pour dénicher la sinécure qui enchanterait la personne. Elle se retrouve donc dans un travail : qui l’ennuie. Elle passe son temps à chercher comment, avec arrêt maladie, arrêt enfant malade, arrêt allergie, arrêt règles douloureuses, elle peut s’organiser des viaducs de congés, et envoie balader ces gêneurs qui veulent juste lui faire faire ce pourquoi elle est payée…
C’est tout simplement honteux. Imaginez simplement si l’opératrice avait été black et la patiente blanche ! L’homicide involontaire aurait certainement été retenue. Encore un bon exemple du racisme ambiant en France. Il n’y a qu’à voir qui est en tête aux prochaines élections européennes. Navrant, désolant et profondément injuste. Dommage !!!
En matière médicale les tribunaux font appel à un médecin expert dont l’avis est déterminant pour éclairer les magistrats.
La compassion est non pas recommandée mais nécessaire.
La trop faible participation des médecins libéraux à de multiples « légères » urgences entraîne la saturation complète des urgences hospitalières appelées trop souvent pour de petites blessures ; faut-il en faire supporter le poids à des agents travaillant à des horaires excessifs?
Du n’importe quoi, comment le tribunal peut il savoir que la femme était au-delà de toutes ressources thérapeutiques. La responsable aux appels auraient dût réagir autrement au lieu de sa réponse désinvolte et envoyer au plus vite les secours. Si elle n’est pas capable de tenir 12 heures derrière son téléphone, elle n’a qu’a changer de boulot, c’est elle qui a voulut faire ce travail, personne ne l’a forcée à le faire, donc.
On est bien d’accord . Sont comportement et ces justifications sont des plus honteux. Malheureusement ce genre de comportement devient la norme un peu partout , je ne compte plus les fois où j’ai eu l’impression de déranger des employés alors que je leurs demandais de faire simplement ce pour quoi ils sont normalement payer.
L’amour du travail bienfait et la satisfaction d’une tâche bien accomplie ne sont plus qu’ un lointain mirage hélas de nos jours.