Ils sont entre 4 000 et 5 000 médecins étrangers, hors Union Européenne, à officier dans nos institutions médicales publiques. Venus palier au désert médical, leur part a augmenté depuis le COVID, mais leur statut était désormais menacé depuis le 31 décembre 2023.
Les médecins étrangers seront finalement autorisés « à continuer de travailler dans les mois à venir »
C’était une mesure dérogatoire qui permettait aux médecins étrangers hors Union-Européenne, dit Padhue – Patriciens à diplômes hors Union européenne, de continuer à exercer dans l’hôpital où ils travaillaient même sans réussir le concours de l’EVC – dites «épreuves de vérification des connaissances». Ces épreuves sont un premier pas vers la reconnaissance de leur diplôme de médecin en France, mais « la réussite tient du miracle » tant il y a de sélection, expliquent nos confrères de L’Humanité.
Puis, si le praticien fait parti des 2 700 sélectionnés du concours, alors il commence un parcours de mise à niveau de deux ans. C’est le seul moyen de sortir du statut précaire avec lequel ils sont employés dans les hôpitaux. Selon Capital, ils sont « rémunérés entre 1 500 et 2 200 euros mensuels. »
Certains praticiens à diplôme hors Union européenne ont déjà reçu des OQTF
Mais même cette mesure dérogatoire, qui leur permettait d’exercer dans cette période intermédiaire prenait fin le 31 décembre 2023. Selon Halim, médecin algérien qui travaille à Nanterre qui témoigne dans l’Humanité, certaines de ses collègues ont déjà reçu des OQTF (obligation de quitter le territoire français) et sont devenues illégales, puisque sans papiers sur le territoire. Certains continuent d’exercer, mais sans contrat. D’autant que sur le terrain les besoins sont réels.
Catherine Vautrin, ministre de la santé et du travail, a annoncé dans un communiqué « sécuriser la situation des Padhue (praticiens à diplôme hors Union européenne), médecins devenus indispensables à notre système de santé », et ceux ayant échoués au concours des EVC, « ne seront pas laissés sans solution : le gouvernement les autorisera à continuer de travailler durant les mois à venir ».