Pap Ndiaye, ministre de l'Éducation, Paris, 2022 / ©Alamy Images
Il se voit comme un apôtre de l’Éducation nationale
Contrairement à tous ses autres prédécesseurs, même Jack Lang, qui a été sûrement celui qui s’est le moins mêlé de la vie scolaire, Ndiaye ne s’intéresse absolument pas aux problèmes structurels de son ministère. Il a une vision toute idéologique de sa fonction qui est la suite logique de son parcours dans les mouvements les plus extrémistes indigénistes qu’il a pu fréquenter voire diriger. Par conséquent, c’est plus Macron qui est à blâmer que le ministre de l’Éducation nationale qui ne fait qu’appliquer sa propre doctrine. Comme il l’a dit dans le JDD: «il faut rééduquer les enfants».
Toutefois, toutes ces années dans les structures militantes lui ont appris l’art et la manière de faire passer la pilule. Si des interventions claires sont prévues sur des thématiques tournées sur la sexualité par tranche d’âge (5-8 ans, 9-12 ans et 13-16 ans), il fera diffuser ses idées à travers trois axes qui parlent à tous. Dans une interview donnée au Monde, Ndiaye va définir l’école comme «le symbole le plus vif et le pilier essentiel de notre République».
Trois exigences pour transformer l’école
La première concerne le niveau des enseignements fondamentaux du CM1 à la 6e pour « faciliter le passage de l’école primaire au collège » dès la rentrée 2023. La seconde exigence repose sur «l’égalité des chances». Il indiquera que «notre système doit continuer à faire émerger l’excellence sous toutes ses formes, tout en permettant à tous de l’atteindre». Avant d’ajouter qu’«une école qui, tout en la promettant, n’accorde pas l’égalité, produit non seulement des injustices, mais aussi une défiance et un sentiment de colère dans les classes populaires». Enfin, le dernier axe concerne une amélioration du fonctionnement de l’école, aussi bien dans le système de recrutement des enseignants, que dans les conditions d’accueil des élèves.
Mitterand à dit: 80% des lycéens auront le baccalauréat. C’est près de 100% actuellement, avec le niveau déplorable de français, de culture historique, géographique… Il y avait, jusque dans les années 70, des classes de transition, ce qui permettait aux enfants en difficulté scolaire, de travailler à leur niveau et de pouvoir ensuite réintégrer la filière scolaire classique ou de s’orienter vers un apprentissage. Seulement, on a décrété que c’était honteux de s’orienter vers un métier manuel… Aujourd’hui, on admire le travail de ces artisans et on veux même faire comme eux, en regardant des « tutos », tout en reconnaissant qu’on ne leur arrive pas à la cheville. A quand l’intelligence de permettre aux enfants qui n’en peuvent plus de l’école et qui agressent leurs professeurs, de pouvoir suivre un cursus adapté et valorisant ? Même les enfants handicapés, sourds, autistes n’ont plus d’école adaptée et sont sensés être « intégrés » dans le système scolaire classique en surchargeant le travail des enseignants et contribuant à la baisse de niveau. Laxisme !
Au lieu de s’occuper de leurs sexes (ce qui pourrait être plutôt la tâche du ministre de la santé) Pap Ndiaye ferait mieux de s’occuper de l’instruction scolaire des élèves ; il devient complètement impossible de trouver des phrases écrites en français sans fautes, et ce qu’elles émanent de journalistes, de parents et d’enfants, ou autres personnes, et dans tous les domaines. Tout le monde s’en moque, le président comme ses ministres. Cette sorte de dégénérescence de notre langue est un vrai scandale intolérable.
tout à fait, et c’est bien de cela qu’il s’agit : les bases, les fondements, sont changés : ce n’est plus de l’instruction, c’est de l’éducation, au sens strict ; cela dit, l’intitulé du ministère devrait nous éclairer, hélas
Bien d’accord avec « colette d’eschaud (voir mes autres commentaires). On est pleine baisse de niveau et en plein « conditionnement politique.
Des classes entières avec 0 pointé en orthographe… ça fait désordre.
Dans les polycopiés de travail remis à ma petite fille (CE1) rares sont ceux qui ne comportent pas de fautes. On les corrige systématiquement, mais à force les gamins pourraient légitimement se dire « si la maîtresse fait autant de fautes, moi aussi, je peux en faire ! »
Nous en sommes à la 3ème génération. Plus personne ne sachant écrire, la tentation est grande de décréter que l’orthographe ne sert à rien et résumer notre langue à de la phonétique, ou pire encore à une novlangue qui annihilerait tous les mots permettant de simplement « penser par soi-même ».
Quant à l’idéologie de m**** qui se développe, et qui émane d’une sorte de secte dont les membres sont complètement hors-sol, espérons que le mouvement s’éteindra vite de lui-même, quand il n’y aura plus de nouveaux adeptes à recruter !!
Bien d’accord avec « Evelyne43 ».
Malheureusement les idéologies de m**** sont souvent séduisantes car faciles et aisées à appréhender même par les moins intelligents. Nous sommes aux antipodes d’une situation où il faudrait développer l’intelligence.
« Intelligence » et « culture » sont deux choses différentes mais l’une appelle l’autre et en détruisant l’une on détruit l’autre. Rien à voir avec « l’éloquence » qui si j’ai bien compris est évaluée au grand oral du nouveau bac et en tout cas privilégiée dans certains concours de recrutement de la fonction publique. Je préfère des explications peu éloquentes (j’ai un cerveau pour compléter) que du bla-bla ou des mensonges éloquents.
Pauvre France!!!
Le problème de l’éducation nationale sera l’objet d’une lettre que je vais envoyer à mon député.
Si tout le monde faisait pareil ça forcerait nos « dirigeants » à faire moins d’âneries.
1) Ce ministre devrait visiter des établissements plus souvent, de préférence incognito, pour avoir une idée minimale de la réalité de terrain.
2) M. Macron semble vouloir réduire le chômage en exerçant des pressions sur le versement de l’indemnité: ne ferait-on pas mieux d’augmenter l’employabilité des gens sortant de l’école et dans ce cas M. Ndiaye n’aurait-il pas un rôle à jouer ?
3) Cette « rééducation » de la jeunesse n’est que la continuation d’un processus commencé il y a longtemps (20 ans ?) car les jeunes sont de futurs électeurs. On peut songer à l’idée de Gramsci (opposant au fascisme) : disposer d’abord de l’hégémonie culturelle pour ensuite conquérir le pouvoir.
4) Depuis 1995, les contenus des programmes de prépa scientifique ont été réduits d’environ 2/3: ne serait-il pas temps d’arrêter cette descente aux abîmes, de remettre tous les élèves au travail, de virer ceux qui perturbent ou ne veulent pas travailler ? Et bien sûr de revenir à des bacs généraux fléchés L, ES, S et des examens finaux disciplinaires ?
Ce type fait le job pour lequel macron l’a mis à ce poste, à savoir affaiblir le niveau des élèves du public (la base) afin de favoriser les enfants qui comme les siens on les moyens d’aller au privé (l’élite destiné à gouverner la base). Ne pas oublier pour qui ces gens travaillent. Pour comprendre il suffit de regarder le symbole en illustration sur les billets de 1 dollar : Une pyramide tronquée avec le sommet bien détaché de la base ! Le pouvoir à l’argent.
Adrien tu vas direct dans le mur, tu ne t’aperçois pas que tu tombes dans le panneau de la propagande véhiculée par ce média. Les trois axes de travail du ministre sont légitimes. Attendons de voir ce qu’il proposera.
Assez d’accord avec « Hadrien Lemur ».
Si les axes de travail du ministre sont légitimes alors (en tant qu’homme hétérosexuel marié avec une femme) j’attends rapidement de pouvoir aller travailler en jupe sans essuyer de remarques désobligeantes et de pouvoir me présenter en jupe-tailleur à des concours de recrutement de la fonction publique 😉
N’exagérez pas ! Il ne faut pas prêter à Macron un tel but. Sans faire partie de son électorat je peux me vanter de la réussite de mes enfants qui ont fréquenté l’enseignement public. Bien sûr cela a demandé de l’investissement de notre part. Mais l’échec restait toujours possible. Des jeunes qui fréquentent des établissements privés vous en trouverez également en correctionnelle (et c’est très bien). Quant à la présence de la pyramide sur le billet d’un dollar, elle est purement maçonnique et loin des fantasmes des adeptes d’un prétendu complot judéo-maçonnique. A l’Éducation nationale les changements ont commencé avant mai 68 et se sont accélérés à partir de mai 81 avec les résultats que nous connaissons.
Vous faites allusion à des changements commencés en 1968 et accélérés à partir de mai 1981: on aurait attendu de M. Macron qu’il stoppe et inverse le processus, non qu’il l’accélère.
Au lieu de s’occuper du sexe et du genre des jeunes, l’enseignement public ferait mieux de se pencher sur leur QI (concept très réducteur pour rester concis). Ce système éducatif non-différentié est capable de massacrer aussi bien les 130 que les 80.
Déjà remettre à niveau les enseignents. On ne peut transmettre ce que sois même on ne connait pas !!!!
Enseignants…..soi-même
On fait tous des fautes d’écriture et c’est dommage.
Moi-même avec du recul (bac passé en 1986, l’année de la mort de Coluche) je fais partie de la première génération « baisse de niveau ».
J’ai été obligé de récupérer seul pas mal de trucs après (langues étrangères, informatique, philosophie, etc.)
Une amie et collègue plus âgée qui la même formation scientifique que moi parle elle quatre langues vivantes (français, italien, allemand, anglais) et connaît aussi le latin et le grec. D’autres plus jeunes ont du mal avec certains instruments au cœur du métier.
On ne peut pas lutter contre la baisse de niveau si l’on n’accepte pas de témoigner.
Et encore un ministre qui ne prêche que des âneries, (faites ce que je dis, pas ce que je fais)
Ils sont très forts nos dirigeants, (si on peut appeler ça des dirigeants), ils ne voient que leurs
propres intérêts et le peuple, ils n’en on rien à faire.