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Une vague d’optimisme souffle sur les projets estivaux des Français pour 2025. Après plusieurs années marquées par l’inflation et les incertitudes, l’envie de s’évader reprend le dessus, bien que de nombreux défis persistent. Entre aspirations au voyage et réalités budgétaires, le paysage vacancier français révèle des contrastes saisissants.
Un regain d’enthousiasme pour les départs en vacances
Jamais depuis 2022 les Français n’avaient manifesté une telle volonté de partir en vacances. Pour l’été 2025, 63% des sondés prévoient de s’offrir une pause estivale, un chiffre qui marque une nette progression par rapport aux années précédentes.
Cette tendance s’accompagne d’une augmentation significative du budget moyen consacré aux congés, qui s’élève désormais à 2 035 euros par personne. Cette somme représente une hausse de 185 euros comparée à 2024, témoignant d’un investissement plus important dans les moments de détente.
Des disparités sociales persistantes
Derrière ces moyennes encourageantes se cachent toutefois d’importantes disparités sociales. Les cadres supérieurs envisagent de dépenser en moyenne 2 477 euros pour leurs vacances, tandis que les catégories populaires limitent leur budget à 1 512 euros.
Plus préoccupant encore, 52% des Français resteront chez eux cet été, principalement pour des raisons financières. L’exclusion vacancière touche ainsi plus de la moitié de la population, malgré l’embellie générale.
L’inflation continue de peser sur les choix vacanciers
La perception d’une hausse des prix liés aux vacances est quasi unanime : 87% des Français estiment que le coût des congés a augmenté. Cette pression inflationniste modifie profondément les comportements.
Pour faire face à cette réalité économique, 69% des vacanciers prévoient de restreindre leurs dépenses. Les domaines les plus touchés par ces économies sont les achats plaisir (57%) et la restauration (54%), sacrifiés au profit de l’essentiel.
« Malgré un regain d’intentions de départ cet été, les vacances restent difficiles à financer pour de nombreux Français. La hausse des prix continue de peser lourd : plus d’un vacancier sur deux restreint ses projets à cause du coût, et les inégalités persistent entre catégories sociales », analyse Mathieu Escarpit, directeur marketing de Cofidis France.
Nouvelles préoccupations : environnement et géopolitique
Au-delà des considérations budgétaires, les Français intègrent désormais d’autres facteurs dans leurs choix de vacances. Le changement climatique influence 39% des voyageurs dans leur sélection de destination.
Le contexte international pèse également dans la balance pour 37% des sondés, reflétant une sensibilité accrue aux tensions géopolitiques mondiales.
Vers des vacances plus durables
L’empreinte écologique des voyages préoccupe 35% des Français, un chiffre qui témoigne d’une prise de conscience environnementale croissante. Cette tendance se traduit concrètement dans les choix de transport : 64% des personnes interrogées déclarent vouloir éviter l’avion au profit d’alternatives moins polluantes.
Cette évolution marque un tournant significatif dans la conception même des vacances, désormais plus réfléchies et responsables.
Comment les Français financent-ils leurs vacances ?
Face aux contraintes budgétaires, différentes stratégies de financement sont adoptées. L’épargne constitue la principale ressource pour 40% des vacanciers, qui puisent dans leurs économies pour s’offrir une parenthèse estivale.
Un tiers des Français compte sur leur budget courant pour assumer ces dépenses exceptionnelles. Plus surprenant, 19% considèrent le crédit à la consommation comme un outil utile pour financer leurs vacances, bien que seuls 3% déclarent y avoir effectivement recours.
Ces chiffres révèlent une gestion prudente des finances personnelles, où le crédit reste une option marginale malgré sa perception relativement positive.