Des négociations ouvertes toute l’année
L’inquiétude est de plus en plus forte chez les patrons de la grande distribution. Bien conscients que le panier anti-inflation n’est qu’une rustine destinée à détourner l’attention des consommateurs, ils voient les échéances arriver et, avec elles, une explosion des prix sur lesquels ils ne pourront rien faire. Pour le patron de Système U, la solution serait assez simple: il faudrait que, contrairement à ce que les deux lois citées précédemment obligent, les négociations entre les industriels et les distributeurs soient ouvertes «toute l’année». Ainsi, cela permettrait d’ajuster les prix en fonction du cours des matières premières en temps réel.
Comme ses confrères avant lui, Dominique Schelcher a annoncé que «le pronostic est entre 23 et 25% [d’augmentation des prix, NDLR] sur l’alimentaire et la droguerie, la parfumerie et l’hygiène d’ici la fin du mois de juin». Ceci résulte d’une particularité française qui est la loi restreignant les périodes de négociations commerciales entre les producteurs et les distributeurs. Actuellement, comme l’explique le patron de Système U, «les prix qu’on applique actuellement sont le résultat des négociations commerciales pendant trois mois entre le 1er décembre et le 28 février, et ne se font pas toute l’année».
Soutenu par Bruno Le Maire
Le même jour, le ministre de l’Économie et des Finances avait lui aussi souhaité la «réouverture des négociations» pour convenir d’un nouveau calendrier. Toutefois, on se rappelle qu’alors qu’il était fermement opposé au projet de loi du député Renaissance Descrozaille qui empêcherait désormais les grandes promotions sur le non-alimentaire, il n’avait pas été écouté et la loi avait été votée. Bien que des matières premières chutent comme le tournesol, -55%, le blé, -40% ou le café, -16%, les prix des produits issus de ces dernières ont augmenté jusqu’à +33% dans les rayons des supermarché.
Que fait ce gouvernement face aux spéculateurs qui engrangent des milliards sur le dos des Français qui ne peuvent finir péniblement leurs fins de mois qu’en étant contraints d’acheter des produits de bas de gamme pour se nourrir. Honte aux profiteurs ! Et que l’on arrête de nous fatiguer en prétextant que tout ça c’est la faute à la guerre en Ukraine. Les Français ne sont pas tous des gogos. Alors Mr Macron, si vous voulez renouer avec les Français, pensez beaucoup plus à eux et nettement moins à l’Europe et l’Ukraine