Les stations TotalEnergies face à une pénurie de carburant

Des fermetures à la chaîne

Selon France Bleu, juste sur l’Île-de-France, ce ne sont pas moins 17 des 40 stations de ce fournisseur de carburant qui étaient dans l’impossibilité de vendre du gazole ou de l’essence depuis ce week-end. Les automobilistes ne peuvent que constater les affiches à l’entrée des stations qui indiquent: «pas de carburant» ou «rupture de stock». Lundi, La Voix du Nord  fait le même constat dans le Pas-de-Calais où elle explique que «de Saint-Léonard à Marquise, impossible de faire son plein. Les automobilistes se reportent sur les grandes surfaces, à leur tour, dévalisées. La même situation a été observée à Arras.» Selon RMC, les pompes sont également à sec dans les huit stations présentes à Strasbourg et ses environs.

Toutefois, malgré les témoignages dans tout la France, le groupe TotalEnergies a nié faire face à un manque de carburants, arguant que des stocks ont été constitués et qu’il procède «actuellement à des imports réguliers». Mais, précise-t-il à France Bleu, il ne conteste pas une affluence plus «importante» qu’à la normale au sein de son réseau de stations: soit environ 30% de clients supplémentaires depuis septembre. Outre cette ruée des automobilistes, le groupe pétrolier doit faire face à un mouvement de grève dans plusieurs raffineries qui ralentit son approvisionnement.

Des grèves inattendues

Selon les informations fournies pas la CGT à l’initiative de ces mouvements samedi 1^er octobre, les grévistes de TotalEnergies ont reconduit leur action dans trois des cinq raffineries françaises du groupe, dont les sites de La Mède et du Feyzin. Par conséquent, Total est dans l’obligation d’importer de l’essence depuis l’étranger, ce qui, à long terme, pourrait mener à une pénurie générale des stations dans les stations du géant pétrolier. Néanmoins, Francis Pousse, président national de la branche distributeurs carburants et énergies nouvelles du syndicat Mobilians, estime qu’il «n’y a pas de risque de pénurie actuellement» sans pour autant dire combien de temps le groupe pétrolier pourra tenir à ce rythme.

Ce dernier a déclaré lundi 2 sur RMC qu’on «a des raffineries à l’arrêt, mais les 200 dépôts en France sont toujours remplis et alimentés. De plus, on a en France, comme dans tous les pays d’Europe, ce qu’on appelle des stocks stratégiques qui représentent 90 jours de stocks destinés à répondre à une crise grave. Ces stocks stratégiques peuvent être, sur injonction du gouvernement, utilisés pour remplir des dépôts où il manquerait du carburant».