C’est à Malby dans l’étang de Cornillon (Centre Est de la France) que la sécheresse aura mis à mal faune et flore, asphyxiant 11 tonnes de poissons.
Pour éviter que le drame n’empire, une petite centaine de bénévoles ont dû agir dans l’urgence lundi 22 août 2022, répondant à l’appel de la Fédération de Pêche de la Loire : « Venez autant que possible avec des bacs (poubelles, seaux…) servant à transporter des poissons, des grandes épuisettes (type épuisettes carpes ou carnassiers), des bateaux pneumatiques avec moteur électrique ou simplement des waders pour ramasser des poissons en bordure. Prenez également des paires de gants… ».
Finalement tractopelle et pelleteuse, généreusement mises à disposition par la commune et une entreprise locale, ont permis d’enterrer les tonnes de cadavres sur place en les recouvrant de chaux pour éviter que la situation ne dégénère en catastrophe sanitaire.
Il s’agissait majoritairement de carpes et carnassiers, seule une centaine de kilo aura pu être sauvée et reversée dans la Loire. La pêche est interdite à Cornillon jusqu’à nouvel ordre.
Le combo fatal
Plus précisément : la sécheresse a appauvri les nappes phréatiques qui nourrissaient l’étang et l’augmentation des températures a créé un climat propice au développement d’une algue particulièrement consommatrice d’oxygène entraînant sa raréfaction drastique en peu de temps. Le taux d’oxygène est passé de 12 milligrammes / litre à. 0,4 en 15 jours, issue fatale.
Un épisode similaire avait été rapporté dans les Landes en juin 2014 en conséquence des crues. 8 à 5 tonnes de poissons morts avaient été évacués. Les experts prévoyaient alors au moins 3 à 4 ans avant que l’étang ne parvienne à retrouver son niveau de population originaire.
Quand le gouvernement comprendra-t-il qu’à chaque crue, il faudra avoir prévu d’énormes bassins de rétention pour recueillir l’eau afin d’avoir d’immenses réserves prévues pour les périodes de sécheresse (et incendies) : à la tête de l’état une bande d’incapables : même pas capables de s’inspirer de ce qui se fait ailleurs. On vit au jour le jour et les victimes, ce sont les Français.