Bitcoin, image d'illustration ©Freepik
Un homme de 24 ans a été incarcéré à Paris après avoir été suspecté du piratage de la plateforme sud-coréenne Coinrail en 2018, et du vol de l’équivalent de 210 millions d’euros en cryptomonnaies. L’individu a été interpellé le 28 janvier 2025. Il a été mis en examen le 31 janvier pour des faits de vol en bande organisée, blanchiment en bande organisée et atteintes à un système de traitement automatisé de données. Mardi 4 février, le parquet a confirmé qu’il avait été placé en détention provisoire à la suite de ces graves accusations. Pour rappel, les cryptomonnaies sont des monnaies numériques, c’est-à-dire qu’elles existent uniquement sur internet. Elles permettent de faire des paiements ou des transactions sans avoir besoin de banques ou de monnaies physiques. Le Bitcoin, par exemple, est l’une des cryptomonnaies les plus connues.
Des vols d’un nouveau genre
Le piratage de Coinrail, une plateforme de cryptomonnaies populaire en Asie, avait eu lieu en 2018, lorsque près de 26 millions d’euros avaient été dérobés à l’époque. Cependant, avec l’envolée des cours des cryptomonnaies, le préjudice total s’élève désormais à environ 210 millions d’euros. Selon la vice-procureure Johanna Brousse, l’enquête a permis d’établir des liens avec un autre piratage commis en 2019 sur la plateforme Gatehub, également victime d’une attaque informatique. L’enquête, qui a été ouverte après le vol, a pris un tournant important après l’exploitation du matériel informatique saisi lors du précédent dossier. Les investigations, menées par l’Office anti-cybercriminalité (Ofac), ont permis de relier les deux affaires et d’identifier le suspect.
Une enquête menée dans de nombreux pays pour retrouver le mis en cause
En effet, le parquet de Paris salue: «la coopération judiciaire avec la Corée du Sud, le Maroc, Monaco, et les Émirats arabes unis (qui ont répondu en urgence aux sollicitations) a permis de faire converger des indices». De plus, lors du contrôle du suspect, les autorités ont découvert qu’il était en possession d’une montre de luxe achetée en cryptomonnaies. Pour les enquêteurs, il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait d’un indice supplémentaire de ses activités liées aux monnaies numériques volées. Malgré les nombreuses tentatives pour effacer les traces, les autorités françaises et internationales continuent de traquer les fonds dérobés, qui n’ont toujours pas refait surface. Vendredi 31 janvier, la compagne du présumé voleur, a aussi été placée sous contrôle judiciaire car elle est «suspectée d’avoir contribué au blanchiment». Ce piratage massif souligne une fois de plus la vulnérabilité des plateformes de cryptomonnaies et la nécessité d’informer les potentiels clients qui souhaiteraient se lancer dans ce type de placement.
Vu les pays contactés pour la recherche, il doit s’agir encore d’un « scandinaze » bien européen ! 🙁
ali baba et les 40 voleurs… c’est pas un profil de chez nous !!! 🙂