Blanc-Mesnil : un fils s’accuse d’avoir tué et mangé son père

Le corps d’un nonagénaire a été découvert au Blanc-Mesnil, en état de putréfaction, dimanche 23 octobre. Le fils de la victime s’accuse du meurtre et dit avoir mangé des parties du corps de son père. Une enquête a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis

De sérieux troubles psychologiques

L’enquête est qualifiée pour « meurtre d’un ascendant », après la découverte du corps d’un homme de 90 ans, dans un pavillon où il vivait avec son fils, au Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, d’après le parquet de Bobigny. C’est la petite fille de la victime, venue rendre visite à son grand-père, car elle n’avait plus de nouvelles de lui, qui a alerté les autorités.

Le corps de celui-ci était retrouvé dans la maison, manifestement décédé depuis un certain temps. Son état empêchait de faire les constatations sur place, selon le parquet. Son fils est interpellé sur les lieux du crime. Âgé de 63 ans et présentant des troubles psychologiques sérieux, il a déclaré « avoir tué puis mangé des parties du corps de son père ».

Il n’a jamais été agressif avec personne

Cependant, « ses propos ne sont pas forcément cohérents et à prendre au sérieux », averti cependant le parquet. « Les premières constatations ne permettent pas de confirmer son discours », d’après une source proche. L’homme est connu de ses voisins pour sa santé mentale fragile. « Son état de santé s’est dégradé d’année en année. On le croisait parfois dehors, le pantalon sur les chevilles. Il titubait. Il était dans son monde, déconnecté de la réalité, mais il n’a jamais été agressif avec qui que ce soit », raconte un voisin, au Parisien.

D’après le voisinage, père et fils étaient assez proches. « Ils avaient l’habitude de s’asseoir tous les deux sur les escaliers derrière le portail ». À cause de son état de santé mental, impossible de placer le coupable présumé en garde à vue. Il a été hospitalisé. L’enquête a été confiée à la police judiciaire du département.