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Dans une affaire qui a plongé une famille entière dans l’horreur, la justice vient de rendre son verdict contre un quadragénaire accusé d’agressions sexuelles répétées sur plusieurs de ses proches. Ce procès met en lumière les traumatismes profonds causés par des abus qui sont restés secrets pendant plus d’une décennie avant d’être finalement révélés.
Un lourd passé d’abus familiaux enfin jugé
La cour criminelle de l’Allier a tranché. Un homme de 46 ans a été condamné à sept ans d’emprisonnement pour avoir commis des viols sur sa sœur, ses trois demi-sœurs et ses deux cousines alors qu’elles étaient mineures.
Cette sentence, bien qu’inférieure aux treize années de réclusion requises par le ministère public, s’accompagne de mesures strictes. Le tribunal a en effet ordonné une exécution provisoire, assortie d’un suivi socio-judiciaire de cinq ans.
L’accusé bénéficie toutefois d’un mandat de dépôt à effet différé, lui accordant un délai de quatre mois avant son incarcération effective.
Un silence de plus d’une décennie
Des agressions commises sur une longue période
Les faits jugés se sont déroulés entre 1997 et 2009, constituant un cycle d’abus qui a duré plus de douze ans. Pourtant, ce n’est qu’en 2020 que ces actes ont été dévoilés au grand jour.
Selon les témoignages recueillis lors du procès, les victimes étaient particulièrement jeunes au moment des premiers abus. Certaines n’avaient que neuf ans lorsque les violences ont commencé, et les agressions se sont parfois prolongées jusqu’à leur majorité.
Un système d’emprise et de manipulation
Pour maintenir ses victimes dans le silence, l’accusé avait mis en place une stratégie bien rodée. Les témoignages révèlent qu’il usait alternativement de menaces et de récompenses, offrant argent, cadeaux ou sucreries à ses victimes pour acheter leur silence.
Cette manipulation, caractéristique des abus intrafamiliaux, explique en partie pourquoi tant d’années se sont écoulées avant que les faits ne soient dénoncés.
Face à la justice et aux victimes
Lors de son interrogatoire, le mis en cause n’a pas nié catégoriquement les faits qui lui étaient reprochés. Il a reconnu qu’il était « plausible qu’il ait commis ces viols », et a présenté des « excuses sincères » à ses victimes.
Son avocate, Me Catherine Etard-Gallot, a confirmé à l’issue du procès que son client « ne fera pas appel » de la décision rendue, acceptant ainsi la sentence prononcée.
Le cercle vicieux des violences familiales
La défense a notamment mis en avant le passé traumatique de l’accusé lui-même. Me Catherine Etard-Gallot a souligné que son client avait été victime de violences physiques et sexuelles perpétrées par son propre père, suggérant un cycle intergénérationnel de violence au sein de cette famille.
La parole qui libère
C’est l’une des demi-sœurs de l’accusé qui a finalement brisé l’omerta familiale en 2020. Elle a alors révélé avoir subi des agressions sexuelles entre ses 10 et 14 ans, ouvrant la voie aux autres victimes qui ont pu à leur tour témoigner des abus endurés.
Cette affaire illustre tragiquement la difficulté pour les victimes d’inceste de parler, et l’importance cruciale de recueillir et d’entendre leur parole, même des années après les faits.

Sept ans pour les viols répétés sur 6 membres mineures de sa famille, je trouve que c’est très peu.
Mais la justice est plus clémente envers les coupables que pour les victimes. Donc dans 3 ans, avec les remises de peine, il pourra recommencer sans problème
Sept ans c’est vraiment peu pour tout ce qu’il a fait, je suppose que le juge ou le magistrat qui c’est permis de donner que 7 ans si cela avait été sa fille je suis certain qu’il n’aurait pas donner que cela……