L’ancien garde des sceaux et ministre de la Justice, Michel Mercier, sa femme et l’une de ses filles, comparaissent depuis le 31 octobre pour des soupçons d’emplois fictifs. Il est accusé de « détournements de fonds publics ».
Les emplois parlementaires familiaux n’étaient pas encore interdits
Michel Mercier est accusé d’avoir employé son épouse, Joëlle, comme assistante parlementaire de 2005 à 2009. Mais aussi sa fille Delphine, de 2012 à 2014, alors qu’elle habitait à Londres. Il lui est aussi reproché d’avoir embauché à mi-temps un assistant fantôme, Hubert Devillers. Michel Mercier a été à la fois président du département du Rhône devant la justice et ministre de la Justice de novembre 2010 à mai 2012. Les soupçons d’emplois fictifs remontent à la période où il était président du Rhône (MoDem), de 1990 à 2013.
Les faits remontent à une époque où les emplois parlementaires familiaux n’étaient pas encore interdits. Ils le sont devenus à l’été 2017, avec la très médiatique affaire Fillon. « Je ne comprends pas ce procès. Le vieux citoyen que je suis ne cache pas son étonnement et sa tristesse devant tout ça », peste son avocat, Me André Soulier. Quant aux trois suspects, ils contestent les faits.
« Je voulais de l’oral »
Aucune preuve de travail n’a été découverte pour Joëlle Mercier, en tant qu’assistante parlementaire. De plus, elle aurait aussi organisé des événements pour assurer la carrière politique de son mari avec de l’argent public. La « prise illégale d’intérêt » est donc à ajouter aux chefs d’accusation.
Durant le procès, Michel Mercier s’est défendu en affirmant que s’il n’existe aucune preuve écrite concernant cess postes, c’est qu’il est un « sénateur d’un milieu rural », réfractaire à la technologie et aux ordinateurs, qu’il n’utilise jamais, relate Le Point. « Je n’ai jamais reçu de notes écrites de qui que ce soit », dit-il encore avant d’ajouter, « je voulais de l’oral, rien que de l’oral. C’était ma façon de faire », conclut-il.
c est trop beau
C’est bien beau, mais finalement qu’a demandé le procureur comme condamnation contre Michel Mercier ?