C’est une technique de vol tout à fait inédite. Quatre personnes sont soupçonnées d’avoir volé 150 000 euros dans un distributeur automatique de billets à l’aide d’un minidrone, à Reims, d’après les informations du JDD, publiées dimanche 25 septembre.
Les faits se sont déroulés en 10 minutes
Les faits datent du mois de mai dernier. Une agence de la Caisse d’épargne a été cambriolée et ce sont les enquêteurs de la direction territoriale de la police judiciaire (DTPJ) de Reims, dans la Marne, qui dirigent l’enquête. 150 000 euros ont été volés dans un coffre-fort. Ce dernier sera utilisé pour transporter l’argent entre deux distributeurs. Mais, aucune trace d’effraction n’est relevée. C’est pourquoi la police soupçonne d’abord qu’un salarié ou un transporteur de fonds sont complices.
Mais les analyses des caméras de vidéosurveillance montrent autre chose. En réalité, c’est un minidrone téléguidé qui a permis d’actionner le bouton permettant l’ouverture de la porte du local technique. « Plusieurs inconnus se sont ensuite introduits dans ce local et sont parvenus à ouvrir ce coffre relais en composant un code secret, connu seulement des convoyeurs de fonds chargés de l’approvisionnement des distributeurs », raconte une source proche au JDD. Les cambrioleurs se sont servis d’une perche télescopique équipée d’un miroir. Le tout s’est déroulé en moins de dix minutes.
Des actes inédits
Quatre personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue. « Leur réussite a reposé sur une faille humaine et sur la fréquence de modification pas assez régulière des codes secrets des coffres relais dans les distributeurs d’argent », raconte une source. L’un des quatre suspects est un ancien « dabiste », un agent chargé de la maintenance des distributeurs.
En réalité, les drones sont souvent utilisés dans le milieu de la délinquance. Par exemple, téléphones, cannabis ou alcool sont livrés en prison grâce à des drones. En revanche, « le recours à un minidrone pour un tel fric-frac, c’est totalement inédit », d’après un haut fonctionnaire. Les suspects ont été placées en détention provisoire, dans l’attente de leur procès.