Capture d'écran @BFMTV
Philippe V., 58 ans, grand-père du petit Émile, 2 ans, disparu depuis juillet 2023, est cité comme témoin assisté dans une affaire pour violences sexuelles et physiques sur mineurs, alors qu’il était membre d’une communauté religieuse, au début des années 1990. Serait-il impliqué dans la disparition ?
Il avait la garde de l’enfant le jour de la disparition
Philippe V., 58 ans, grand-père du petit Émile, 2 ans, disparu depuis le 8 juillet 2023, aurait eu la garde du petit garçon le jour de sa disparition, d’après les informations du Canard enchaîné, mardi 19 mars. Ce dernier est aussi cité comme « témoin assisté », dans une ancienne affaire judiciaire pour des faits de violences sur mineurs.
Au début des années 1990, l’homme aurait rejoint la communauté religieuse de la Sainte-Croix de Riaumont, à Liévin, dans le Pas-de-Calais. Cette dernière a été fondée en 1958 par le père Albert Revet et composée de traditionalistes, d’un village d’enfants ouvert jusqu’en 2019 et d’une association de scouts. Au sein du village d’enfants, des garçons en difficultés sont reçus. Ils y sont placés soit par la DDASS, ou par leurs parents sont reçus.
Une accusation de viol
Au moment des faits, le grand-père a 26 ans. De chef scout, il devient « frère Philippe » et il est chargé d’imposer l’ordre et la discipline auprès des jeunes. Cependant, plusieurs personnes témoignent de sa violence. L’un des anciens pensionnaires l’accuse même de viol et dépose plainte. Philippe V. avoue avoir « parfois donné des gifles, mais ce n’était pas souvent. Les coups de pied, oui, j’en ai mis derrière. Les gifles, j’en ai mis quelques-unes. Les coups-de-poing, j’en ai mis quelques fois, mais par exemple au niveau des épaules », relate BFMTV.
Plusieurs informations judiciaires pour des soupçons de maltraitance ou de violences sexuelles au sein de la communauté religieuse ont été ouvertes depuis 2010. Des perquisitions ont été menées et environ 200 personnes ont été entendues. L’une des hypothèse dans la disparition du jeune enfant reste l’implication d’un tiers, notamment celle d’un membre de la famille.
