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La découverte macabre survenue vendredi dernier dans le Nord de la France s’inscrit dans un contexte migratoire particulièrement dramatique. Les autorités restent prudentes quant aux circonstances exactes du décès, alors que le bilan humain des traversées de la Manche ne cesse de s’alourdir.
Découverte d’un corps à Loon-Plage
Le vendredi 11 avril, une nouvelle tragédie s’est produite dans la région de Dunkerque. Le corps sans vie d’une femme a été découvert dans un campement de migrants situé à Loon-Plage, commune limitrophe de Dunkerque, dans le département du Nord.
Face à cette situation, le parquet de Dunkerque a immédiatement ouvert une enquête pour recherche des causes de la mort. Les investigations ont été confiées au service local de police judiciaire (SLPJ) de Dunkerque.
Une victime probablement soudanaise
L’identification formelle de la victime reste à confirmer, mais les premiers éléments de l’enquête orientent les recherches vers une piste précise.
La procureure de Dunkerque, Charlotte Huet, a déclaré : « L’identité de la défunte n’est pas confirmée, mais les premiers éléments recueillis suggèrent qu’il pourrait s’agir, sous réserve des vérifications en cours, d’une femme de nationalité soudanaise qui avait des problèmes de santé ».
À ce stade des investigations, aucun indice ne suggère l’intervention d’un tiers dans ce décès.
Examens médico-légaux à venir
Pour déterminer avec certitude les circonstances exactes de la mort, un examen approfondi sera réalisé. La procureure a précisé : « Si aucun élément manifestant l’intervention d’un tiers n’a été mis au jour à cette heure, un examen de corps sera réalisé par un médecin légiste afin de le confirmer ».
Ces examens devraient permettre d’établir les causes précises du décès et d’apporter des éléments supplémentaires à l’enquête en cours.
Un drame qui s’ajoute à une liste déjà longue
Ce nouveau drame s’inscrit dans une série d’événements tragiques liés à la crise migratoire dans le nord de la France. Il y a moins d’un mois, le 24 mars dernier, une migrante érythréenne avait été retrouvée morte sur une plage de Marck, près de Calais.
Un bilan humain alarmant
Selon les données fournies par l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim), l’année 2024 s’avère particulièrement meurtrière. Depuis le début de l’année, pas moins de 78 migrants ont perdu la vie en tentant de rejoindre les côtes anglaises à bord d’embarcations précaires.
Ces traversées périlleuses de la Manche, organisées dans des conditions souvent dangereuses, continuent de faire de nombreuses victimes malgré les dispositifs de surveillance et de secours mis en place.