Âgé de 52 ans, un Franco-Kurde comparaît lundi 19 septembre, devant les assises de l’Oise, pour le meurtre du petit ami de sa fille, tué à coups de couteau en 2014. Il aurait tué Julien Videlaine, la victime, après avoir surpris un rendez-vous amoureux.
Une vingtaine de plaies
En raison d’une « difficulté déontologique », le procès, initialement prévu en mars, avait été renvoyé. L’un des deux avocats de la défense était en fait le conjoint de l’avocate de la fille de l’accusé, partie civile et témoin clé du drame. Le couple d’avocats s’est depuis retiré de l’affaire. Quant aux parents de la victime, Julien Videlaine, ils sont « impatients que ce procès se tienne enfin et comptent sur chacun des protagonistes pour qu’aucun nouvel évènement ne vienne l’empêcher”, confie leur avocate, Me Justine Devred, à 20 Minutes.
Les faits ont eu lieu le 24 juillet 2014, vers 19 heures, à Nogent-sur-Oise. Les secours découvrent le jeune homme de 20 ans mort dans la salle de bains, nu et recroquevillé dans une mare de sang. Il souffrait d’une vingtaine de plaies profondes causées par arme blanche, dont au front, aux poumons et au cœur. Nuzan, 19 ans et présent à ce moment, est en état de choc et accuse tout de suite son père, Muhittin Ulug, d’avoir tué son petit ami.
Traditionalisme, voire fondamentalisme
Elle raconte qu’elle a profité de l’absence de sa famille, pour inviter Julien, qu’elle fréquente depuis deux ans. Ses parents désapprouvent sa relation avec ce Français aux origines kabyles, mécanicien dans l’armée, alors qu’ils sont d’origine kurde, raconte-t-elle encore. Un an avant, ils lui avaient confisqué son téléphone, dans le but de les séparer. Son père avait même menacé de la tuer.
Le couple prend un bain à l’étage. Nuzan entend alors son père rentrer et attendre devant sa chambre, où il remarque les vêtements de Julien. Il lui somme de le retrouver en bas, mais caché sur le palier, il aurait poignardé sauvagement Julien à sa sortie. S’il avoue le meurtre, il affirme cependant qu’il ignorait de qui il s’agissait. Il assure, en effet, avoir vu en une fenêtre ouverte en arrivant, entendu des cris à l’étage et attaqué cet homme nu, croyant qu’il agressait sa fille.
« Il s’est écoulé cinq ans, pendant lesquels cette jeune femme, qui avait pris ses distances et s’était réfugiée dans un foyer à Paris sous une autre identité. Elle semble être revenue progressivement dans le giron familial », déplore son avocate Me Devred. Selon elle, « le traditionalisme, voire le fondamentalisme de l’accusé, ressort du dossier”. Un neveu de l’accusé accuse la jeune femme dans Sept à Huit, sur TF1: « C’est elle la cause, pas mon oncle », car elle serait à l’origine d’un « grand manque de respect », même s’il ne défend pas le meurtre. L’issue du procès sera connue le 22 septembre.
des sauvages qu’ils rentrent chez eux
Expultion immediate de la totalite de la tribu neveux nieces etc.et passage a la guillotine pour le meurtrier.