Une femme est jugée depuis jeudi 27 octobre, pour avoir tué son épouse, avec l’aide de sa maîtresse et un homme de son entourage. Les faits se seraient déroulés sur fond de sorcellerie et de désenvoutement.
Des tensions au sein du couple
Sylvia G., âgée de 36 ans et mère de deux jumeaux en bas âge, a été découverte morte, le 24 avril 2019 dans un sous-bois à Villiers-Adam (Val-d’Oise), à plusieurs kilomètres de son domicile. Elle y résidait avec sa femme Christy Daupin, 38 ans au moment des faits. La mère de la victime avait signalé sa disparition un mois avant que l’on ne retrouve son corps.
Rapidement, les enquêteurs ont découvert que des tensions existaient dans le couple. Les deux femmes se sont mariées en 2014. Et bien qu’elles partageaient le même logement, elles étaient séparées depuis un an. D’après plusieurs témoignages, de nombreuses violences verbales et menaces de morts ont été faits de la part de Christy Daupin envers sa femme. D’ailleurs, cette dernière est suspectée d’avoir commencé à s’intéresser à la sorcellerie. Elle reprochait à sa femme d’avoir été envoûtée et de vouloir vendre les organes de ses jumeaux.
On ne connaît pas les causes de la mort
D’après l’enquête, Iven Webster, l’un des coaccusés, un cuisinier d’origine haïtienne, aurait mis l’accusé en contact avec une « prêtresse vaudoue ». Cette dernière l’aurait convaincue que son épouse montait un complot contre elle. Le meurtre se serait produit dans la nuit du 23 au 24 mars 2019. Sylvia G aurait subi, ce soir-là, un « désenvoûtement » dans le sous-sol de son immeuble, en présence de Mme Daupin, de sa maîtresse et de M. Webster, précise l’accusation.
Comme le corps était en décomposition, la cause de la mort n’a pas été établie. Quant aux accusés, ils se rejettent mutuellement la faute. D’après Me Maxime Cessieux, qui défend la mère de la victime, « depuis plusieurs années, la famille attend de comprendre les causes et les circonstances de la mort de Sylvia. Les trois accusés ayant eu jusque-là des versions contradictoires ; nous espérons que le procès sera l’occasion pour eux de dire enfin la vérité ». Le procès est supposé se terminer le 4 novembre 2022.