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Une inquiétante montée de violence en milieu scolaire s’est manifestée dans la capitale bretonne. Un incident grave s’est produit dans un établissement privé rennais, soulevant de nouvelles interrogations sur la sécurité des enseignants et la nécessité d’une réponse ferme face aux comportements agressifs en milieu scolaire.
Une agression soudaine et violente
Le jeudi 25 avril, le lycée privé Saint-Vincent Providence de Rennes a été le théâtre d’une agression choquante. Un adolescent de 16 ans s’est jeté sur son professeur d’éducation physique et sportive, lui assénant plusieurs coups au visage.
L’incident s’est produit après que l’enseignant ait constaté que le jeune homme n’était pas inscrit à son cours. Selon les informations disponibles, l’élève se trouvait en état d’ébriété manifeste au moment des faits.
Dans un message adressé aux familles, le directeur de l’établissement a relaté précisément l’incident : « Ce jeune qui n’était pas attendu en cours d’EPS s’y est tout de même rendu. Le professeur lui en a fait la remarque. Sans préavis, il s’est précipité sur lui et lui a porté plusieurs coups au visage et au cou ».
Intervention des forces de l’ordre
Face à la gravité de la situation, les responsables de l’établissement ont immédiatement contacté la police. Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues sur place pour interpeller l’adolescent, qui a ensuite été placé en garde à vue.
L’enquête a été confiée au groupe Violiances aux personnes, qui dépend de la Division de la criminalité organisée et spécialisée. Les autorités devront déterminer les circonstances exactes de cette agression et les suites judiciaires à donner.
Des détails troublants sur l’agression
Olivier Schouten, représentant syndical, a fourni des précisions sur le déroulement des faits : « L’enseignant a constaté que l’élève était ivre et lui a demandé de quitter le cours. Il a alors été frappé avec une tentative de strangulation ».
La tentative de strangulation évoquée ajoute une dimension particulièrement inquiétante à cette agression, démontrant la violence de l’attaque et le danger réel auquel a été confronté l’enseignant.
Réactions et mesures au sein de l’établissement
Suite à cet incident, l’établissement a choisi de maintenir un fonctionnement normal, tout en mettant en place un dispositif d’accompagnement. La direction a confirmé que les cours se poursuivraient normalement dès le lundi suivant l’agression.
Des mesures d’accompagnement psychologique ont été déployées. La psychologue de l’établissement a été mobilisée pour apporter soutien et écoute aux élèves et au personnel potentiellement choqués par l’événement.
Par ailleurs, le chef d’établissement avait prévu de s’adresser aux élèves le lundi suivant pour aborder cette situation difficile et rappeler les valeurs de respect au sein de la communauté éducative.
Un phénomène préoccupant
Cette agression s’inscrit dans un contexte plus large d’incidents violents en milieu scolaire. Le délégué FEP CFDT a qualifié l’incident de « véritable choc », tout en exprimant une inquiétude plus profonde : « On a l’impression qu’il y a une banalisation des agressions, des insultes. Les enseignants doivent porter plainte à chaque fois. On ne peut plus laisser passer ça ».
Cette déclaration souligne une préoccupation grandissante face à ce qui semble être une recrudescence des comportements agressifs à l’encontre du personnel éducatif, et appelle à une réponse ferme pour protéger les enseignants dans l’exercice de leur mission.
La direction de Saint-Vincent Providence n’a pas souhaité s’exprimer davantage sur l’incident, privilégiant la gestion interne de la situation et la protection de sa communauté éducative.